«Ces prévisions pourraient être revues selon les mesures de correction qui seront prises par le gouvernement, notamment en ce qui concerne la caisse de compensation», a expliqué à cette occasion le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri.
«Les données de 2012 montrent un creusement du déficit budgétaire, hors recettes de privatisation, à 7,6%, lié notamment à l'aggravation des charges de compensation, qui se sont élevées à 54 milliards de dirhams à fin 2012», a précisé Jouahri.
Le projet de Loi de finances 2013 ambitionne de ramener le déficit budgétaire à 4,8%, avec une charge de compensation de 40 MMDH.
Au niveau des comptes extérieurs, le déficit commercial a connu une atténuation de 17,5% à 27,5 MMDH à fin février, en liaison avec une baisse des importations (-10,8%), plus importante que celle des exportations (-3%).
Les recettes voyages ont augmenté de 2%, alors que les transferts des MRE se sont contractés de 2 ,9%.
En outre, les rentrées au titre des investissements directs étrangers ont atteint 10,2 MMDH contre 5,3 MMDH une année auparavant.
«Dans ces conditions, les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib représentent à fin février environ 4 mois d'importations de biens et services», a indiqué Jouahri, notant que le Maroc reste dans le cadre des équilibres macroéconomiques.
Quant à la possibilité d'une dévaluation du dirham, le gouverneur a précisé que le dirham n'est pas désaligné, notant que le timing d'une dévaluation ou une appréciation est à revoir.
Par ailleurs, Jouahri a souligné le caractère national de la charia board pour superviser l'industrie naissante de la finance islamique au Maroc.