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Le pouvoir tourne le dos à la démocratie

Les réformes et les changements allant dans le sens de l’ouverture tardent à voir le jour.

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Le pouvoir en Algérie «tarde à s’engager dans des réformes et des changements allant dans le sens de l’ouverture et de la démocratisation du système», déplore mercredi le journal algérien «Le Quotidien d’Oran», notant que les actes de gouvernance dans le pays «restent toujours entourés d’opacité».

«Pourrissement de la situation»

Pour le commentateur du Quotidien d’Oran «si l’Algérie est restée effectivement calme quand la bourrasque révolutionnaire a balayé ailleurs des régimes prétendument solides, les Algériens n’ont pas pour autant renoncé à leurs revendications du changement. Et c’est provoquer l’explosion de révolte qui couve en eux que de leur demander de se contenter des quelques réformettes sans conséquence qui ont été initiées». Sous le titre «À quelques jours de la rentrée sociale, le pourrissement de la situation s’aggrave», le journal relève que «d’aucuns prédisent déjà que la rentrée sociale va être très tendue, les citoyens s’étant rendu compte que l’État n’est guère préoccupé par la dégradation de leurs conditions de vie sous les effets d’une inflation galopante à allure effrénée».

«Les Algériens sont, il est vrai, bouillonnants de colère, outrés par l’indifférence officielle affichée à l’égard de cette dégradation exprimée à leurs yeux par le silence des autorités et le laisser-faire pour lequel elles ont opté alors que s’est installée une situation d’anarchie dans laquelle seule se retrouve la faune des spéculateurs. Le malaise n’est pas que social néanmoins. Il est politique aussi, généré par le statu quo que vit l’Algérie en ce domaine», déplore encore le commentateur.

Le journal ajoute que «la continuité qui est sans conteste la ligne politique suivie par le pouvoir est la pire des options à laquelle se raccrochait celui-ci». «Pour les Algériens à qui on veut l’imposer, elle a valeur par sa persistance que le changement pacifique qu’ils ont espéré pour leur pays est une utopie dont la poursuite relève de la naïveté face à un système et un régime qui a donné à croire par la ruse et les reniements que sa réalisation est possible», relève le quotidien.

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