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Une production au ralenti, mais un bon carnet de commandes

Évoluant dans un environnement plutôt difficile, notamment à cause de la baisse de la demande étrangère, les entreprises industrielles ont connu un rythme d’activité en stagnation, à fin septembre dernier.
La reprise reste toutefois visible à l’horizon avec un carnet de commandes prometteur.

Une production au ralenti,  mais un bon carnet de commandes

La production industrielle stagne, mais ne devrait pas tarder à reprendre. C’est ce qu’estiment les opérateurs industriels sondés dans le cadre de la dernière enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib. D’autant plus que ces mêmes industriels déclarent avoir reçu des commandes en hausse. En effet, selon les chefs d’entreprise enquêtés, la production a quasiment stagné en septembre dernier par rapport au mois précédent.

Ainsi, pour 35% de ces dirigeants d’entreprises, l’activité a stagné, un tiers a fait état d’un recul et le reste a déclaré une hausse. Cette situation devrait s’améliorer au cours des trois prochains mois, les industriels tablant sur un développement de l’activité. Et ce sont notamment les industriels des secteurs chimiques et parachimiques qui ont évoqué une baisse, alors que ceux opérant dans les autres branches ont affiché notamment une amélioration des activités.

À court terme, les opérateurs s’attendent à augmentation dans l’ensemble des industries à des degrés divers. Cette attente se serait appuyée sur un bon comportement des nouvelles commandes, dont le nombre reçu a enregistré un accroissement dans l’ensemble des branches, surtout dans les industries mécaniques et métallurgiques et celles électriques et électroniques.
De ce fait, le carnet des commandes est estimé supérieur à la normale, tandis que les stocks de produits finis sont jugés être à leurs niveaux habituels.

Les ventes devraient s’apprécier

Les opérateurs ont aussi déclaré avoir globalement réalisé un niveau de ventes en hausse d’un mois à l’autre avec un solde d’opinion de 53%, tirées par l’appréciation des ventes locales et étrangères. Cette évolution ne devrait pas fléchir au cours des trois prochains mois, les industriels s’attendant à la poursuite de l’amélioration des ventes. Cette amélioration des ventes globales a profité à l’intégralité des branches à des degrés divers. À court terme, les industriels anticipent une augmentation des ventes dans l’ensemble des branches et plus particulièrement dans les industries électriques et électroniques et les industries chimiques et parachimiques.

En ce qui concerne l’évolution des prix des produits finis, l’enquête de conjoncture de la Banque centrale fait état d’une augmentation des prix. Ceux-ci devraient continuer à progresser au cours des trois prochains mois. Cet accroissement des prix des produits finis a concerné notamment les industries agroalimentaires et les industries chimiques et parachimiques, au moment où l’on note un recul dans les autres branches. À brève échéance, ces prix devraient stagner dans les industries agroalimentaires, baisser dans les industries du textile et du cuir et augmenter dans les autres branches, pronostiquent les chefs d’entreprises.

S’agissant du taux d’utilisation des capacités de production, il est passé de 67% à 69% au niveau global et de 65% à 68% hors raffinage. Excepté les industries chimiques et parachimiques, pour lesquelles ce taux a quasiment stagné, l’ensemble des branches affiche une hausse.

La valeur ajoutée en perte de vitesse

Par ailleurs, d’après le rapport sur la politique monétaire, la valeur ajoutée de l’industrie de transformation aurait connu une légère décélération, reflétant l’affaiblissement de la demande extérieure. Ainsi, explique-t-on, sa croissance serait de 3,2% et 3,3% respectivement au deuxième et au troisième trimestre 2012, après 3,5% au premier trimestre. Pour la branche «électricité et eau», elle aurait maintenu sa bonne orientation, avec une croissance estimée à 7,3% au deuxième trimestre après des hausses importantes de 12,6% et 12,8% respectivement au premier trimestre 2012 et au quatrième trimestre 2011.
À signaler enfin qu’en juillet dernier, la production nette de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable s’est améliorée de 11,6% contre 4,9% au cours de la même période de l’année précédente, réduisant ainsi l’évolution des importations. De même, les ventes se sont accrues de plus de 8%, reflétant une hausse de 7,8% des ventes de haute tension, destinées essentiellement aux industriels, et de 9,4% de celles de basse tension relatives à la consommation des ménages.

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