Le 4 octobre, journée mondiale des animaux, fait partie des nombreuses journées dont les Nations unies sont inspiratrices. L'initiative a été introduite lors du Congrès international pour la protection des animaux à Vienne en 1929, puis ce fut lors du congrès se déroulant à Florence en 1931 que la Journée mondiale des animaux fut instaurée.
Le but de cette journée étant de sensibiliser les gens à la cause animale. Que ce soit en ce qui concerne les animaux en voie de disparition ou maltraités. «Pour moi un chat ne sert à rien. D'ailleurs, nous n'avons pas, ici au Maroc, un lien affectif avec les animaux», se moque l'humoriste Gad El Maleh, dans un de ses sketchs où il traite l'indifférence des Marocains envers les bêtes avec beaucoup d'humour, mais qui constitue quand même à un «fléau» de la société. Les animaux sont considérés comme le souffre-douleur de la société marocaine. La maltraitance dont ils font l'objet au quotidien ne choque plus personne, à part quelques associations et certaines âmes sensibles. Frapper un chat ou un chien fait partie des jeux préférés des enfants qui s'amusent à les faire souffrir. Les équidés, également, n'échappent pas à la règle. Malgré tous les services qu'ils rendent à l'homme, ces animaux sont souvent battus en plein jour devant tout le monde sans que personne ne lève le petit doigt pour intervenir. La société a-t-elle toujours été aussi froide quant à la souffrance des animaux ?
Selon Hanane Abdel Mouttalib, fondatrice de l'Association Hanane pour la protection des animaux et de l'environnement (AHPAE), la situation désastreuse que vivent les animaux dans notre société est le résultat de fausses idées ancrées dans les mentalités. «Il a toujours existé une place pour l'animal dans notre société, mais nous perdons les repères de génération en génération. Avec le temps, beaucoup d'a priori se sont installés et les gens ont perdu l'étique animale à cause du manque de sensibilisation et d'éducation envers les animaux», explique-t-elle. Avant d'ajouter : «Il faudrait cependant noter que la maltraitance animale n'est, en aucun cas, liée à la pauvreté. Les animaux vivant en ville sont beaucoup plus maltraités que les animaux des campagnes. En effet, nous avons constaté que plus on s'éloigne des villes, plus on découvre que les animaux sont en bon état. Il faut dire que les paysans sont beaucoup plus respectueux des animaux», affirme Hanane.
Ce qui est révoltant pour les membres de l'association, c'est que la cause principale de l'indifférence envers les animaux tient à des raisons religieuses. «Beaucoup de fausses idées sur les animaux, mises sur le dos de la religion, sont non fondées. Comme lorsqu'on prétend que les chiens sont impurs et les gens prennent ces affirmations pour de l'argent comptant. Alors qu'en réalité, l'Islam prohibe la maltraitance des animaux alors que les premiers refuges pour animaux ont été créés par des musulmans au 12e siècle», souligne la fondatrice. Les chiens, les équidés (ânes, mulets et chevaux) et les chats viennent en tête de liste des animaux les moins protégés et les moins considérés par les citoyens. «La peur de la rage est la principale cause de rejet des chiens. Cependant, au lieu de les éliminer tout simplement, ce que fait le ministère de la Santé avec l'aval du ministère de l'Agriculture, mieux vaut penser au traitement et à la vaccination», se désole Hanane.
La fondatrice rappelle également que les animaux abandonnés et souffrant dans nos villes contribuent à donner aux touristes une mauvaise image du citoyen marocain. «Des associations étrangères ont été contactées par des touristes ayant effectué des séjours au Maroc pour signer des pétitions contre la maltraitance des animaux. Deux pétitions de ce genre ont été signées», indique-t-elle.
Cela suggère que la cruauté animale va de pair avec des délits ayant une composante évidente de colère et de violence et qu'elle pourrait constituer un marqueur de risque de violence future. De manière plus générale, elle serait un indice de déviance générale ou de comportement antisocial.
Le but de cette journée étant de sensibiliser les gens à la cause animale. Que ce soit en ce qui concerne les animaux en voie de disparition ou maltraités. «Pour moi un chat ne sert à rien. D'ailleurs, nous n'avons pas, ici au Maroc, un lien affectif avec les animaux», se moque l'humoriste Gad El Maleh, dans un de ses sketchs où il traite l'indifférence des Marocains envers les bêtes avec beaucoup d'humour, mais qui constitue quand même à un «fléau» de la société. Les animaux sont considérés comme le souffre-douleur de la société marocaine. La maltraitance dont ils font l'objet au quotidien ne choque plus personne, à part quelques associations et certaines âmes sensibles. Frapper un chat ou un chien fait partie des jeux préférés des enfants qui s'amusent à les faire souffrir. Les équidés, également, n'échappent pas à la règle. Malgré tous les services qu'ils rendent à l'homme, ces animaux sont souvent battus en plein jour devant tout le monde sans que personne ne lève le petit doigt pour intervenir. La société a-t-elle toujours été aussi froide quant à la souffrance des animaux ?
Selon Hanane Abdel Mouttalib, fondatrice de l'Association Hanane pour la protection des animaux et de l'environnement (AHPAE), la situation désastreuse que vivent les animaux dans notre société est le résultat de fausses idées ancrées dans les mentalités. «Il a toujours existé une place pour l'animal dans notre société, mais nous perdons les repères de génération en génération. Avec le temps, beaucoup d'a priori se sont installés et les gens ont perdu l'étique animale à cause du manque de sensibilisation et d'éducation envers les animaux», explique-t-elle. Avant d'ajouter : «Il faudrait cependant noter que la maltraitance animale n'est, en aucun cas, liée à la pauvreté. Les animaux vivant en ville sont beaucoup plus maltraités que les animaux des campagnes. En effet, nous avons constaté que plus on s'éloigne des villes, plus on découvre que les animaux sont en bon état. Il faut dire que les paysans sont beaucoup plus respectueux des animaux», affirme Hanane.
Ce qui est révoltant pour les membres de l'association, c'est que la cause principale de l'indifférence envers les animaux tient à des raisons religieuses. «Beaucoup de fausses idées sur les animaux, mises sur le dos de la religion, sont non fondées. Comme lorsqu'on prétend que les chiens sont impurs et les gens prennent ces affirmations pour de l'argent comptant. Alors qu'en réalité, l'Islam prohibe la maltraitance des animaux alors que les premiers refuges pour animaux ont été créés par des musulmans au 12e siècle», souligne la fondatrice. Les chiens, les équidés (ânes, mulets et chevaux) et les chats viennent en tête de liste des animaux les moins protégés et les moins considérés par les citoyens. «La peur de la rage est la principale cause de rejet des chiens. Cependant, au lieu de les éliminer tout simplement, ce que fait le ministère de la Santé avec l'aval du ministère de l'Agriculture, mieux vaut penser au traitement et à la vaccination», se désole Hanane.
La fondatrice rappelle également que les animaux abandonnés et souffrant dans nos villes contribuent à donner aux touristes une mauvaise image du citoyen marocain. «Des associations étrangères ont été contactées par des touristes ayant effectué des séjours au Maroc pour signer des pétitions contre la maltraitance des animaux. Deux pétitions de ce genre ont été signées», indique-t-elle.
Maltraitance animale et violence
Selon une récente étude sur la délinquance des jeunes réalisée par des criminologues suisses, sur 3648 jeunes provenant de 210 classes de 70 écoles différentes, 12% des jeunes (17% des garçons et 8% des filles) ont admis avoir volontairement maltraité un animal. Dans 29% des cas, il s'agissait de chats, de chiens ou d'autres animaux domestiques. Les scientifiques ont comparé ces données avec les réponses des écoliers aux questions concernant les éventuels délits qu'ils auraient commis. Le constat est sans appel : la maltraitance animale est associée à des actes délictueux de toutes sortes, et plus particulièrement avec le vandalisme, les agressions violentes et autres délits sérieux. D'après les scientifiques, un jeune qui a maltraité un animal a trois fois plus de risques de commettre de tels actes.Cela suggère que la cruauté animale va de pair avec des délits ayant une composante évidente de colère et de violence et qu'elle pourrait constituer un marqueur de risque de violence future. De manière plus générale, elle serait un indice de déviance générale ou de comportement antisocial.