De violents affrontements ont opposé dans la nuit de samedi à dimanche des soldats et des déserteurs syriens à Basr al-Harir, dans la province de Deraa (sud), faisant 11 morts dans les rangs de l'armée régulière, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En plus des onze soldats tués, 20 autres ont été blessés et neuf ont déserté, a précisé l'OSDH, basé en Grande-Bretagne.
À Daël, également dans la province de Deraa, berceau de la révolte populaire contre le régime du président Bachar al-Assad, d'autres affrontements se déroulaient dimanche entre déserteurs et soldats armés de mitrailleuses lourdes, a précisé l'OSDH, ajoutant que l'électricité était coupée dans la ville. Par ailleurs, à Deir Ezzor (est), un jeune homme de 19 ans a été tué lors de perquisitions menées par les forces syriennes dans le village al-Tayané. Celles-ci ont en outre arrêté plus de 30 personnes dans ce même village, selon l'OSDH.
Des milliers de personnes ont participé samedi aux funérailles des 26 victimes de l'attentat perpétré la veille à Damas, une attaque «terroriste» selon le régime qui promet de répliquer d'«une main de fer».
Les funérailles, retransmises par la télévision d'État, ont débuté après la prière de la mi-journée à la Mosquée Hassan à Midane, quartier historique du centre de la capitale où un kamikaze s'est fait exploser vendredi, faisant 26 morts et 63 blessés. Le mufti de Damas, Bachir Eid, entouré de dignitaires religieux, a prononcé un discours dans la mosquée, où la prière aux morts à été récitée en présence de plusieurs ministres et responsables du régime du président Bachar al-Assad. À l'extérieur, des milliers de personnes arboraient des drapeaux syriens et des portraits de M. Assad en scandant : «Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar». Les cercueils enveloppés de drapeaux ont ensuite été portés à bout de bras par la foule.
Le journal du parti Baas au pouvoir a publié des photos des morts et de restes humains jonchant le sol, estimant que l'attentat visait à réduire le rôle «incontournable» de Damas dans la région. «Le terrorisme s'extirpe et ne se soigne pas, son éradication est devenue inévitable», a pour sa part annoncé le quotidien officiel As-Saoura, pointant un doigt accusateur vers les islamistes. «Ils ont commis des crimes à outrance dans le passé et aujourd'hui, ils les dévoilent ouvertement en signe de défi». Le journal faisait allusion aux attentats sanglants commis dans les années 1980 par les Frères musulmans syriens, alors en guerre contre le régime baassiste.
Le ministère de l'Intérieur a prévenu vendredi que les autorités allaient «frapper d'une main de fer tous ceux qui veulent nuire à la patrie». Mais des opposants ont accusé le régime d'être derrière l'attentat. «L'attentat (...) porte clairement l'empreinte du régime», a affirmé le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l'opposition, dont les Frères musulmans. «De telles pratiques prouvent une fois de plus que la mission des observateurs de la Ligue arabe et le plan de la Ligue arabe nécessitent le soutien politique et légal de la communauté internationale», a ajouté le CNS.
L'opposition a déjà plusieurs fois qualifié d'«échec» la mission les observateurs de la Ligue arabe chargés de veiller à l'application du plan de sortie de crise, et appelé l'ONU à intervenir, estimant que la politique «molle» de la Ligue à l'égard du régime avait conduit «à une hausse des morts dans la répression». Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Adnane Issa, a toutefois assuré à l'AFP qu'«aucun projet de retrait des observateurs n'(était) à l'ordre du jour de la réunion du comité ministériel» prévue dimanche au Caire pour entendre le rapport du chef des observateurs.
À Daël, également dans la province de Deraa, berceau de la révolte populaire contre le régime du président Bachar al-Assad, d'autres affrontements se déroulaient dimanche entre déserteurs et soldats armés de mitrailleuses lourdes, a précisé l'OSDH, ajoutant que l'électricité était coupée dans la ville. Par ailleurs, à Deir Ezzor (est), un jeune homme de 19 ans a été tué lors de perquisitions menées par les forces syriennes dans le village al-Tayané. Celles-ci ont en outre arrêté plus de 30 personnes dans ce même village, selon l'OSDH.
Des milliers de personnes ont participé samedi aux funérailles des 26 victimes de l'attentat perpétré la veille à Damas, une attaque «terroriste» selon le régime qui promet de répliquer d'«une main de fer».
Les funérailles, retransmises par la télévision d'État, ont débuté après la prière de la mi-journée à la Mosquée Hassan à Midane, quartier historique du centre de la capitale où un kamikaze s'est fait exploser vendredi, faisant 26 morts et 63 blessés. Le mufti de Damas, Bachir Eid, entouré de dignitaires religieux, a prononcé un discours dans la mosquée, où la prière aux morts à été récitée en présence de plusieurs ministres et responsables du régime du président Bachar al-Assad. À l'extérieur, des milliers de personnes arboraient des drapeaux syriens et des portraits de M. Assad en scandant : «Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar». Les cercueils enveloppés de drapeaux ont ensuite été portés à bout de bras par la foule.
Le journal du parti Baas au pouvoir a publié des photos des morts et de restes humains jonchant le sol, estimant que l'attentat visait à réduire le rôle «incontournable» de Damas dans la région. «Le terrorisme s'extirpe et ne se soigne pas, son éradication est devenue inévitable», a pour sa part annoncé le quotidien officiel As-Saoura, pointant un doigt accusateur vers les islamistes. «Ils ont commis des crimes à outrance dans le passé et aujourd'hui, ils les dévoilent ouvertement en signe de défi». Le journal faisait allusion aux attentats sanglants commis dans les années 1980 par les Frères musulmans syriens, alors en guerre contre le régime baassiste.
Le ministère de l'Intérieur a prévenu vendredi que les autorités allaient «frapper d'une main de fer tous ceux qui veulent nuire à la patrie». Mais des opposants ont accusé le régime d'être derrière l'attentat. «L'attentat (...) porte clairement l'empreinte du régime», a affirmé le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l'opposition, dont les Frères musulmans. «De telles pratiques prouvent une fois de plus que la mission des observateurs de la Ligue arabe et le plan de la Ligue arabe nécessitent le soutien politique et légal de la communauté internationale», a ajouté le CNS.
L'opposition a déjà plusieurs fois qualifié d'«échec» la mission les observateurs de la Ligue arabe chargés de veiller à l'application du plan de sortie de crise, et appelé l'ONU à intervenir, estimant que la politique «molle» de la Ligue à l'égard du régime avait conduit «à une hausse des morts dans la répression». Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Adnane Issa, a toutefois assuré à l'AFP qu'«aucun projet de retrait des observateurs n'(était) à l'ordre du jour de la réunion du comité ministériel» prévue dimanche au Caire pour entendre le rapport du chef des observateurs.