Larbi Ait Slimane, le nouveau président de la Chambre du commerce, de l’industrie et des services de Rabat est bien déterminé à pallier les dysfonctionnements dans lesquels patauge la capitale. Première démarche, une rencontre qui a été tenue récemment avec les organisations professionnelles et les commerçants. L’objectif tracé est de prêter une oreille attentive aux professionnels et aux commerçants des différents secteurs. L’idée est de prendre aussi bien connaissance que conscience des problèmes et réclamations des commerçants, doléances qui seront par la suite répertoriées dans un mémorandum. Ce dernier sera présenté par la suite aux autorités compétentes.
Une initiative, grandement louée par les commerçants et représentants des organisations ayant répondu à l’invitation de la Chambre. Comment faire sortir la Chambre de sa stagnation, qui pourrait conduire à des faillites ? Répondre à cette question était également l’un des buts de cette manifestation. Aujourd’hui, l’activité commerciale à Rabat traverse une mauvaise passe. Une situation illustrée par les nombreux sit-in et grèves.
Lors de cette rencontre, le président de la Chambre a été on ne peut clair. «Il serait temps de changer de méthode de travail et de s’inscrire dans une démarche de co-construction, basée sur la coordination et la synergie des parties prenantes afin de renforcer l’économie et de créer davantage postes d’emploi». Au début de son intervention, Larbi Ait Slimane a tenu à rassurer les commerçants en leur signifiant que la rupture, qui a toujours caractérisé les relations entre la Chambre et les professionnels, était révolue et qu’il s’agissait maintenant d’une nouvelle époque qui requiert la coopération et l’implication de tout le monde pour la promotion économique de la ville, en ajoutant que les professionnels ont un rôle majeur à jouer dans ce sens.
Dans son intervention, le nouveau président s’est attelé à faire le diagnostic des activités de la ville. Le constat est patent. La capitale plonge dans l’anarchie, aussi bien pour le commerce, l’industrie que pour les services. Le commerce informel, ce casse-tête, a été également relevé par le président. Ce dernier a saisi l’occasion pour mettre l’accent sur l’ampleur de ce fléau qui ne cesse de se propager dans les grandes artères de la ville, et ce au détriment des activités du secteur formel. S’agissant du commerce ambulant, le président a proposé d’aménager des places appropriées à ce type d’activité (légumes, fruits…). Sur ce volet, le président s’est montré catégorique : «il est hors de question d’accepter encore cette anarchie qui règne sur les avenues de la Rabat. Une situation dangereuse qui menace sérieusement les activités réglementées et même la santé des citoyens». La léthargie de l’activité industrielle a été également pointée du doigt.