La filière équine a désormais sa stratégie. Ses grandes lignes ont été présentées samedi dernier à El Jadida en marge de la 4ème édition du Salon du cheval. L'objectif est double : Il s'agit d'une part de redonner au cheval la place qu'il mérite en tant qu'animal noble ayant accompagné les différentes péripéties de l'histoire du Maroc et d'autre part, en faire un des leviers de développement socioéconomique. Car, outre l'aspect affectif et symbolique et qui n'est d'ailleurs plus à démontrer –l'attachement des Marocains au cheval est aussi légendaire qu'indéfectible-, l'aspect économique s'avère être primordial. Les chiffres le prouvent de manière éloquente : la filière contribue au PIB à hauteur de 4.7 milliards de DH, soit 0.5 % du PIB. «Ce qui est plus qu'honorable comparé à d'autre secteurs comme la grande distribution qui génère la moitié de ce chiffre» explique non sans fierté le directeur général de la Société royale d'encouragement du cheval(SOREC), Omar Skalli.
Mieux encore, la contribution de la filière cheval aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA frôlait les 700 millions de dirhams en 2009 et les emplois qu'elle génère sont de l'ordre de 11500 (3500 emplois directs, 3000 emplois indirects et 5000 emplois induits) toujours selon M.Skalli. Mais le ministère de l'Agriculture et la SOREC veulent développer davantage ces performances. Grâce à la stratégie projetée, ils tablent sur une contribution au PIB aux alentours de 7 milliards de DH à l'horizon 2020, une contribution aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA de 1,1 milliard de dirhams, sur 4400 nouveaux emplois et sur la création de 250 PME rentables. Pour y arriver, pas moins d'un milliard de DH sera investi d'ici 2020 pour le développement et la modernisation de la filière équine. Celle-ci présente en effet plusieurs lacunes qu'il convient de combler pour pouvoir espérer un réel essor du secteur. La nouvelle stratégie en a identifié sept dont notamment l'absence d'une vision de développement cohérente, le manque de coordination entre les acteurs, l'insuffisance des compétences, la fragilité des fondamentaux économiques des acteurs de la filière et surtout la situation inquiétante- pour reprendre les termes de M.Skalli - du cheval barbe. «Cette race spécifiquement marocaine et qui fait la fierté de notre pays doit être encouragée d'autant qu'il existe seulement entre 300 et 500 purs barbes recensés», explique-t-il.
Plus concrètement, la stratégie proposée – et qui doit être encore affinée en concertation avec les acteurs du secteur- mise sur la valorisation et la préservation de la race barbe. «Le but est d'en faire l'ambassadeur de la filière à l'international ». La stratégie mise également sur la reconversion de la population équine, autrement dit, il s'agit de développer des usages diversifiés du cheval. «Outre tbourida qui est la plus connue, il faudrait développer les arts équestres, le tourisme équestre, les courses hippiques et d'endurance et même l'équithérapie qui a donné de bons résultats avec des enfants autistes. «les expériences de certains pays comme l'Irlande et la Turquie sont très instructifs pour nous», ajoute M.Skalli, qui a insisté par là même sur la question du renforcement des infrastructures comme les hippodromes, les centre de recherche et les centres de formation. Le troisième volet important de la stratégie consiste à assurer un financement durable à ce secteur. Là, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhennouch ne semble pas se faire de soucis. Pour lui, la SOREC peut être «une machine à cash » pour peu que l'on développe les courses qu'elle organise et qu'on leur donne une plus grande portée. « Pour développer la filière, les moyens ne manquent pas. L'argent n'a jamais été un problème, c'est la vision et la hiérarchisation des priorités qui posaient problème !» a-t-il conclu
Mieux encore, la contribution de la filière cheval aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA frôlait les 700 millions de dirhams en 2009 et les emplois qu'elle génère sont de l'ordre de 11500 (3500 emplois directs, 3000 emplois indirects et 5000 emplois induits) toujours selon M.Skalli. Mais le ministère de l'Agriculture et la SOREC veulent développer davantage ces performances. Grâce à la stratégie projetée, ils tablent sur une contribution au PIB aux alentours de 7 milliards de DH à l'horizon 2020, une contribution aux recettes fiscales de l'Etat au titre de la TVA de 1,1 milliard de dirhams, sur 4400 nouveaux emplois et sur la création de 250 PME rentables. Pour y arriver, pas moins d'un milliard de DH sera investi d'ici 2020 pour le développement et la modernisation de la filière équine. Celle-ci présente en effet plusieurs lacunes qu'il convient de combler pour pouvoir espérer un réel essor du secteur. La nouvelle stratégie en a identifié sept dont notamment l'absence d'une vision de développement cohérente, le manque de coordination entre les acteurs, l'insuffisance des compétences, la fragilité des fondamentaux économiques des acteurs de la filière et surtout la situation inquiétante- pour reprendre les termes de M.Skalli - du cheval barbe. «Cette race spécifiquement marocaine et qui fait la fierté de notre pays doit être encouragée d'autant qu'il existe seulement entre 300 et 500 purs barbes recensés», explique-t-il.
Plus concrètement, la stratégie proposée – et qui doit être encore affinée en concertation avec les acteurs du secteur- mise sur la valorisation et la préservation de la race barbe. «Le but est d'en faire l'ambassadeur de la filière à l'international ». La stratégie mise également sur la reconversion de la population équine, autrement dit, il s'agit de développer des usages diversifiés du cheval. «Outre tbourida qui est la plus connue, il faudrait développer les arts équestres, le tourisme équestre, les courses hippiques et d'endurance et même l'équithérapie qui a donné de bons résultats avec des enfants autistes. «les expériences de certains pays comme l'Irlande et la Turquie sont très instructifs pour nous», ajoute M.Skalli, qui a insisté par là même sur la question du renforcement des infrastructures comme les hippodromes, les centre de recherche et les centres de formation. Le troisième volet important de la stratégie consiste à assurer un financement durable à ce secteur. Là, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhennouch ne semble pas se faire de soucis. Pour lui, la SOREC peut être «une machine à cash » pour peu que l'on développe les courses qu'elle organise et qu'on leur donne une plus grande portée. « Pour développer la filière, les moyens ne manquent pas. L'argent n'a jamais été un problème, c'est la vision et la hiérarchisation des priorités qui posaient problème !» a-t-il conclu