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Extravagances et chimères picturales

«Il n'y a rien de permanent sauf le changement» est l'intitulé de l'exposition qu'accueille la galerie Arcanes jusqu'au 3 décembre prochain. Une collection d'œuvres qui sont le fruit d'une résidence de 4 mois à Rabat d'Emmanuelle Renard.

Extravagances et chimères picturales
Le style d'Emmanuelle Renard n'a pas d'égale sur la scène artistique.
Cette initiative de la galerie Arcane est vraiment une idée à louer, puisque le résultat est là. Des œuvres on ne peut plus captivantes et originales, aussi bien par leur thématique que par le langage pictural à travers lequel elles s'expriment. «Notre première rencontre s'est déroulée à Paris à la galerie Polad-Hardouin où Emmanuelle exposait «La cuisine des nécessités». Dès qu'on a franchi le seuil de la galerie, on a été immédiatement subjugué par toutes ces scènes qu'elle met sur toile, par tous ces personnages qui vous “narguent” et vous “titillent” jusqu'à ce que vous leur cédiez. Une étrange familiarité s'installe. Un lien obscur et féroce se tisse. Et c'est à ce moment même que vous comprenez que la contagion a eu lieu et que la communion avec l'œuvre et l'artiste est en train de s'opérer.

Vous ressentez toute l'énergie, toute la sincérité et toute l'abnégation qu'Emmanuelle Renard a mises dans son œuvre. De la grande toile au petit dessin, le mot d'ordre c'est le respect. Le respect d'un art, le respect du spectateur, le respect de soi. Vous quittez la galerie en emportant une partie de l'artiste en vous. Vous avez envie de la rencontrer, de la remercier pour ces moments de pur et de sincère intensité. C'est là toute la force du travail d'Emmanuelle Renard. Et c'est par là même qu'a commencé l'histoire d'arcanes avec elle», soulignent Amal Bensouda et Naoual Kettani, propriétaires de la galerie Arcanes. Une aventure que ces deux passionnées pour l'art ne sont pas près d'oublier, vu leur engouement pour la chose artistique et l'émotion qu'elles éprouvent devant une œuvre riche et impressionnante.

Adrian Dannatt, écrivain et commissaire d'exposition, avait spécifié à ce propos qu'«Emmanuelle Renard a développé son style à un tel point de perfection qu'il semble facile. C'est bien là le stratagème du professionnel qui sait dissimuler la bataille quotidienne, la pression, l'effort, pour donner l'illusion que son travail est une diversion agréable, un simple plaisir. Pour ce qui est de la forme, Emmanuelle Renard a atteint le but de tout artiste : trouver son style. On remarque son travail dans une salle et on le reconnaît avec plaisir, avant même de l'avoir totalement authentifié. Qu'elle est extraordinaire cette trace laissée par la main, issue d'un geste léger et pourtant imprégné du caractère et de la nature de l'artiste, presque comme un échantillon d'ADN ou une empreinte digitale.» En effet, le style d'Emmanuelle n'a pas d'égal sur la scène artistique. On peut le reconnaître entre plusieurs formes picturales. C'est ce qui caractérise sa peinture et la place au devant de la scène plastique.

La force et la sincérité qui se dégagent de ses œuvres offrent au public un beau moment de partage et d'intenses sensations. Emmanuelle Renard, qui expose un peu partout dans le monde depuis 1985, vit et travaille entre Paris et Pondicherry. À son actif plusieurs publications, dont «Les 50 ans du Monde diplomatique», Éditions Cercle d'art, Catalogue «Hommage à Compay Segundo», galerie P. Friedland & A. Rivault (Paris), Catalogue «Acte II, D'obscénité et de fureur», préfacé par Itzhak Goldberg, Catalogue «Rendez-vous», galerie P. Friedland & A. Rivault (Paris), Catalogue «L'Automne des transis», préfacé par Françoise Monnin (Conseil général de la Meuse), puis un Catalogue du musée Faure, Aix-les-Bains (entretien avec Joëlle Péhaut).

Historique de la galerie

Fondée en 1989 par Stéphane Daubanay au quartier des Oudayas, la galerie Arcanes allait être reprise, trois ans plus tard, par Amal Bensouda (licenciée d'anglais passionnée d'art, d'architecture et de décoration) et Naoual Kettani (architecte en fonction au ministère de la Culture). Ces dernières furent contraintes, en 1995, de fermer les portes de la galerie pour ne les rouvrir qu'en 2010. Mais, cette fois-ci, c'est au quartier Hassan que l'espace d'exposition va élire domicile, en plein centre-ville.
Un rêve que les deux propriétaires se sont réjouies de réaliser un 19 octobre en présentant les derniers travaux de l'artiste Mohamed Abouelouakar. Une prestation allait être suivie par celles de plusieurs autres artistes de renom, notamment Mahi Binebine, Mohamed Melehi, Karim Bennani, Fatiha Zemmouri et bien d'autres...
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