Bien que les réalisations semestrielles des sociétés cotées aient été globalement bien orientées, la bourse des valeurs de Casablanca continue de faire les frais d'une intenable morosité.
Évoluant le plus clair du temps en dents de scie, les indices phares de la cote peinent à se dépêtrer de leur ornière. Et rien ou presque ne laisse présager un soupçon de renversement de vapeur. Pour certains analystes, l'éventualité d'une inflexion n'aurait pas voix au chapitre.
«La tendance baissière entamée depuis le début de l'année devrait persister davantage dans les semaines à venir». Mal orientés, les indicateurs présagent les analystes de BMCE Capital Bourse (BKB), pourraient emprunter des trajectoires baissières. Rappelant qu'au cours du mois de septembre, la tendance baissière du Masi s'est accélérée l'amenant à céder 2,02% à 11 284,21 points en date du 26 septembre 2011, on s'attend à ce que cet indice s'oriente vers un objectif de 11 200 points, soit une contre-performance de 1,8% comparativement au cours du 4 octobre 2010.
Au terme du mois de septembre, le Masi a accusé une baisse de 0,4% par rapport au mois précédent, soit une contre-performance de 9,4% depuis le début de l'année. Dans ce sillage, BKB indique que la capacité bénéficiaire prévisionnelle de l'ensemble des sociétés cotées à la Place de Casablanca devrait s'établir à 30,4 MMDH en 2011 et à 34,4 MMDH en 2012, en hausses respectives de 0,5% et de 13,2% d'une année à l'autre. Il reste qu'en dépit de ces tendances pour le moins mitigées, l'analyse (de BKB) des performances et des volatilités des places africaines et arabes positionne le Maroc parmi les places ayant le mieux limité leur contre-performance depuis le début de l'année, en dépit d'un contexte économique et politique des plus défavorables, pour un niveau de volatilité acceptable.
Avec un rendement de dividende de 3,9% estimé en 2011, la Bourse de Casablanca dépasse largement d'autres marchés de la région MENA, notamment celui de la Tunisie. La crise de la dette souveraine de certains pays européens, les déséquilibres macroéconomiques américains conséquents ainsi que l'endettement massif du Japon semblent replonger le contexte économique mondial dans un climat d'attentisme, accentuant ainsi la chute des marchés boursiers mondiaux et exerçant une forte pression sur les économies émergentes dont celle du Maroc.
Au terme du premier semestre de cette année, on rappelle que la capacité bénéficiaire globale de la cote casablancaise est ressortie en quasi-stagnation à 15 MMDH. Cette évolution tient compte d'une augmentation de 15,9% à 4,8 MMDH du résultat net des financières, de 10,7% à 706,8 MDH de celui des assurances et dans une moindre mesure d'une baisse de 6,6% à 9,5 MMDH des bénéfices nets de la cote industrielle. Faisant le topo du 3e trimestre, BKB indique que la tendance a laissé apparaître une évolution en dents de scie pour le marché boursier marocain.
Outre le contexte de persistance des tensions politiques à l'aube des élections et d'incertitudes économiques liées aux réminiscences de la crise financière internationale, la publication des résultats semestriels, globalement contrastés, aura fortement contribué à cette situation. Les deux baromètres de la place, le Masi et le Madex, qui ont clôturé le trimestre sur des replis de 0,38% à 11 467,63 points et de 0,32% à 9 376,39 points, ont creusé leurs contre-performances annuelles à 9,38% et 9,28% respectivement. A fin septembre dernier, la capitalisation boursière s'est quelque peu appréciée pour tourner autour des 531,4 MMDH. Quasiment à bout de souffle, le marché casablancais n'a pu brasser qu'à peine un volume global d'échange se limitant à 7 850,7 MDH. Transigé à hauteur de 79% sur le premier compartiment, ce flux transactionnel est ressorti en nette baisse de 52,6% comparativement à la même période de 2010. Sur le gré à gré, les trois transactions effectuées sur BMCE Bank, BMCI et Alliances ont rapporté quelque 1 650 MDH.
À l'issue du troisième semestre 2011, seuls 5 secteurs sur 21 affichent une évolution positive. Ce sont les minières qui se sont distinguées en enregistrant une hausse de 48,70%. Alors que le secteur «Pétrole et gaz» a grappillé 12,71%, l'indice des assurances a pris 7,91%. Pour sa part le secteur «Sylviculture et Papier» s'est déprécié de 17,28% à 62,39 points. Ayant pâti de la baisse de 15,7% du titre Addoha, le secteur immobilier a chuté de 15,59% à 31 912,41 points.
Par valeur, Managem et SMI arrivent en tête de peloton en affichant des hausses respectives de 63,5% à 1 470 DH et de 45% à 4 148 DH, et ce en raison de l'anticipation par le marché de résultats semestriels probants. Cela étant signalé, les analystes de BMCE Capital Bourse estiment que la conjoncture économique internationale, toujours défavorable ne semble pas avoir fortement impacté l'économie marocaine à fin juin 2011, puisque les réalisations commerciales des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ressortent globalement bien orientées, tant pour les entreprises financières que pour les sociétés industrielles et de négoce.
Les sociétés de leasing devraient enregistrer, quant à elles, des résultats nets de 147,6 MDH et de 156,8 MDH, soit des variations respectives de +3,2% et de +6,3%. Les compagnies d'assurance devraient cumuler en 2011 et en 2012 des bénéfices respectifs de 1,4 MMDH et 1,5 MMDH, en appréciation de 5,1% et de 7% respectivement, grâce à la poursuite de l'orientation favorable de l'activité de CNIA Saâda et de Wafa Assurance.
La capacité bénéficiaire de la filière pétrole et mines devrait augmenter de 8,7% à 1,7 MMDH en 2011 et de 36,4% à 2,3 MMDH en 2012. A contrario, l'industrie agroalimentaire et le segment automobile devraient enregistrer en 2011 des résultats en baisse de 27,1% et de 12,1% respectivement, avant de se redresser en 2012 et d'enregistrer des gains en amélioration de 30,3% et de 8,4% respectivement.
Évoluant le plus clair du temps en dents de scie, les indices phares de la cote peinent à se dépêtrer de leur ornière. Et rien ou presque ne laisse présager un soupçon de renversement de vapeur. Pour certains analystes, l'éventualité d'une inflexion n'aurait pas voix au chapitre.
«La tendance baissière entamée depuis le début de l'année devrait persister davantage dans les semaines à venir». Mal orientés, les indicateurs présagent les analystes de BMCE Capital Bourse (BKB), pourraient emprunter des trajectoires baissières. Rappelant qu'au cours du mois de septembre, la tendance baissière du Masi s'est accélérée l'amenant à céder 2,02% à 11 284,21 points en date du 26 septembre 2011, on s'attend à ce que cet indice s'oriente vers un objectif de 11 200 points, soit une contre-performance de 1,8% comparativement au cours du 4 octobre 2010.
Au terme du mois de septembre, le Masi a accusé une baisse de 0,4% par rapport au mois précédent, soit une contre-performance de 9,4% depuis le début de l'année. Dans ce sillage, BKB indique que la capacité bénéficiaire prévisionnelle de l'ensemble des sociétés cotées à la Place de Casablanca devrait s'établir à 30,4 MMDH en 2011 et à 34,4 MMDH en 2012, en hausses respectives de 0,5% et de 13,2% d'une année à l'autre. Il reste qu'en dépit de ces tendances pour le moins mitigées, l'analyse (de BKB) des performances et des volatilités des places africaines et arabes positionne le Maroc parmi les places ayant le mieux limité leur contre-performance depuis le début de l'année, en dépit d'un contexte économique et politique des plus défavorables, pour un niveau de volatilité acceptable.
Avec un rendement de dividende de 3,9% estimé en 2011, la Bourse de Casablanca dépasse largement d'autres marchés de la région MENA, notamment celui de la Tunisie. La crise de la dette souveraine de certains pays européens, les déséquilibres macroéconomiques américains conséquents ainsi que l'endettement massif du Japon semblent replonger le contexte économique mondial dans un climat d'attentisme, accentuant ainsi la chute des marchés boursiers mondiaux et exerçant une forte pression sur les économies émergentes dont celle du Maroc.
Au terme du premier semestre de cette année, on rappelle que la capacité bénéficiaire globale de la cote casablancaise est ressortie en quasi-stagnation à 15 MMDH. Cette évolution tient compte d'une augmentation de 15,9% à 4,8 MMDH du résultat net des financières, de 10,7% à 706,8 MDH de celui des assurances et dans une moindre mesure d'une baisse de 6,6% à 9,5 MMDH des bénéfices nets de la cote industrielle. Faisant le topo du 3e trimestre, BKB indique que la tendance a laissé apparaître une évolution en dents de scie pour le marché boursier marocain.
Outre le contexte de persistance des tensions politiques à l'aube des élections et d'incertitudes économiques liées aux réminiscences de la crise financière internationale, la publication des résultats semestriels, globalement contrastés, aura fortement contribué à cette situation. Les deux baromètres de la place, le Masi et le Madex, qui ont clôturé le trimestre sur des replis de 0,38% à 11 467,63 points et de 0,32% à 9 376,39 points, ont creusé leurs contre-performances annuelles à 9,38% et 9,28% respectivement. A fin septembre dernier, la capitalisation boursière s'est quelque peu appréciée pour tourner autour des 531,4 MMDH. Quasiment à bout de souffle, le marché casablancais n'a pu brasser qu'à peine un volume global d'échange se limitant à 7 850,7 MDH. Transigé à hauteur de 79% sur le premier compartiment, ce flux transactionnel est ressorti en nette baisse de 52,6% comparativement à la même période de 2010. Sur le gré à gré, les trois transactions effectuées sur BMCE Bank, BMCI et Alliances ont rapporté quelque 1 650 MDH.
À l'issue du troisième semestre 2011, seuls 5 secteurs sur 21 affichent une évolution positive. Ce sont les minières qui se sont distinguées en enregistrant une hausse de 48,70%. Alors que le secteur «Pétrole et gaz» a grappillé 12,71%, l'indice des assurances a pris 7,91%. Pour sa part le secteur «Sylviculture et Papier» s'est déprécié de 17,28% à 62,39 points. Ayant pâti de la baisse de 15,7% du titre Addoha, le secteur immobilier a chuté de 15,59% à 31 912,41 points.
Par valeur, Managem et SMI arrivent en tête de peloton en affichant des hausses respectives de 63,5% à 1 470 DH et de 45% à 4 148 DH, et ce en raison de l'anticipation par le marché de résultats semestriels probants. Cela étant signalé, les analystes de BMCE Capital Bourse estiment que la conjoncture économique internationale, toujours défavorable ne semble pas avoir fortement impacté l'économie marocaine à fin juin 2011, puisque les réalisations commerciales des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca ressortent globalement bien orientées, tant pour les entreprises financières que pour les sociétés industrielles et de négoce.
Perspectives mitigées
Pour les financières, les analystes de BKB s'attendent à une amélioration de la capacité bénéficiaire globale de 14,5% et de 11,6% respectivement en 2011 et en 2012 à 9,6 MMDH et à 10,8 MMDH. Concentrant toujours la quasi-totalité des bénéfices, le secteur bancaire devrait dégager en 2011 et en 2012 des RNPG de 9,1 MMDH et de 10,2 MMDH, en progression de 12,5% et de 11,8% respectivement. Pour leur part, les bénéfices des sociétés de crédit à la consommation devraient enregistrer en 2011 un bond de 107,8% à 398,1 MDH, tirant profit de la reprise.Les sociétés de leasing devraient enregistrer, quant à elles, des résultats nets de 147,6 MDH et de 156,8 MDH, soit des variations respectives de +3,2% et de +6,3%. Les compagnies d'assurance devraient cumuler en 2011 et en 2012 des bénéfices respectifs de 1,4 MMDH et 1,5 MMDH, en appréciation de 5,1% et de 7% respectivement, grâce à la poursuite de l'orientation favorable de l'activité de CNIA Saâda et de Wafa Assurance.
La capacité bénéficiaire de la filière pétrole et mines devrait augmenter de 8,7% à 1,7 MMDH en 2011 et de 36,4% à 2,3 MMDH en 2012. A contrario, l'industrie agroalimentaire et le segment automobile devraient enregistrer en 2011 des résultats en baisse de 27,1% et de 12,1% respectivement, avant de se redresser en 2012 et d'enregistrer des gains en amélioration de 30,3% et de 8,4% respectivement.