Entre ciel et terre ferme, alors que l'avion tente d'atterrir pour toucher le sol de Varsovie, le spectacle des forêts qui encerclent la ville est sidérant. La couleur est d'ores et déjà annoncée, verte et écologique. Varsovie et la Pologne, globalement, célèbres pour leur penchant pour les arts et la culture, ont également une autre passion : elles célèbrent la verdure et vénèrent les plantes. Quand vous posez la question aux descendants de la nation slave, ils répondent par un regard aussi interrogateur que le vôtre. Ils ont toujours baigné dans cette verdure salvatrice. Cette réalité est tellement évidente qu'ils ne se posent même pas la question de savoir le pourquoi et la finalité de la chose. Le plus naturellement du monde, ils se contentent d'en profiter à fond en intégrant les promenades dans les jardins dans leur emploi du temps. Enveloppée, donc, d'un beau voile de verdure, la capitale polonaise ne livre avec cette bouffée d'oxygène qu'une partie de ses charmes. Disons, pour rester dans le registre «végétal», que c'est l'arbre qui cache la forêt. Une forêt dont les racines sont ancrées bien loin dans l'histoire de l'humanité et dont les branches s'étendent vers un futur prometteur et florissant.
En avançant dans la ville, le visiteur ne tarde pas à découvrir, non sans éblouissement, les trésors architecturaux et artistiques de Varsovie. Du coup, recenser tous les monuments ainsi que les bâtisses chargées d'histoire qui s'y trouvent relèverait d'une mission impossible. Une densité de monuments qui donne le vertige vu la grande valeur de toute cette richesse artistique et de cette variété esthétique qui fait de la ville un musée à ciel ouvert. Bâtiments imposants et statues magnifiques témoignent fièrement du passage du temps et des événements sur cette partie de la terre qui a connu bien de péripéties faites de vicissitudes, mais aussi de moments de gloire. L'histoire du pays n'a rien d'un long fleuve tranquille. La Pologne est en fait l'un des pays qui ont le plus souffert des affres de la guerre. Elle a payé un lourd tribut, au prix de lourdes souffrances, d'asservissement et de privations de liberté. Inexistante sur la carte du monde entre 1795 et 1918, elle a connu un petit répit de 6 ans avant de tomber de nouveau entre les mains des Nazis (1939-1945) qui l'ont détruite et ont exterminé sa population : en six ans, de près de 20 % de la population totale a disparu. À peine relevée de cette épreuve, elle a dû endurer 45 ans de collectivisme (1945-1989). Au lieu de l'anéantir, toutes ces épreuves n'ont réussi qu'à renforcer la nation slave et à la rendre encore plus déterminée à restituer l'histoire du pays.
Animés par cette inébranlable volonté de préserver chaque épisode de leur histoire, jusqu'à en frôler l'obsession, les Polonais ont tout fait pour reconstruire ce que les ennemis de leur nation ont détruit au fil des guerres. Pour un pays qui a perdu 84% de ses bâtiments pendant la Seconde Guerre mondiale, le résultat est plutôt impressionnant. Le Phénix n'aurait pas mieux fait ! Aujourd'hui, en déambulant à Varsovie, à chaque coin de rue du centre historique ou de la ville tout entière, les têtes jadis couronnées, les vaillants guerriers et autres hommes de religion, des sciences et des arts vous contemplent du haut des statues qui ont été érigés pour leur rendre un hommage ultime. Passer d'une partie de cette cité à une autre équivaut à un véritable voyage dans le temps, à travers les époques et les ères. De l'art gothique à celui moderne en passant par celui de la Renaissance, le baroque et le néoclassique, les styles architecturaux se multiplient. Les somptueuses églises témoignent encore de la portée spirituelle et religieuse de la ville, mais surtout de la dimension artistique et du génie des artisans des différentes époques dont les traces sont soigneusement préservées dans chacun des monuments. Entre les bâtisses qui ont été restaurées et celles qui ont été converties pour d'autres usages, aucun monument n'est négligé. Les opérations de restauration ne connaissent pas de répit.
De l'art sacré à celui profane, les bâtisses rivalisent de beauté et exhibent généreusement leurs trésors. En fait, dans ce musée ouvert, toutes les occasions sont bonnes pour rendre hommage à la culture et aux arts qui ont droit de cité jusque dans des lieux insoupçonnés.
Rues, jardins, gares, stations de bus… abritent des expositions dédiées aux arts plastiques, à la sculpture, des rencontres littéraires, des concerts de musique…En plus, Varsovie, capitale de la culture par excellence, ne renferme pas moins de soixante-six établissements d'enseignement supérieur, dont l'Université de Varsovie, l'École polytechnique, l'École supérieure de commerce, l'Université des sciences de la vie et l'Académie de médecine. La ville est aussi un centre culturel important et abrite l'orchestre philharmonique et plus de trente théâtres, dont le Théâtre national et l'Opéra national.
Néanmoins, depuis qu'elle est entrée de plain-pied dans le giron de l'Union européenne, la Pologne a donné un nouvel élan à son expansion économique et culturelle.
Aux côtés des bâtiments historiques de sa capitale, les édifices modernes sont érigés en toute harmonie et sans heurter les esprits ni les goûts.
Aujourd'hui, la Pologne a bien eu sa revanche sur l'histoire. Ses racines sont bien ancrées dans le passé, mais elle reste tournée vers l'avenir.
Un musée ultramoderne ouvert en 2010 à l'occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur et qui retrace les différentes périodes de sa vie. Se présentant sous la forme d'une exposition permanente, il donne à voir des documents, des manuscrits, des peintures numériques, des éditions originales de ses œuvres, des sculptures de Chopin et de ses proches. Tous ces objets retracent la vie de ce génie, de la naissance en 1810 à 1830 en Pologne, jusqu'à sa mort en 1849. Situé dans l'ancien petit palais Ostrogski, érigé sur une berge de la Vistule, restauré et réaménagé en profondeur, le musée aspire à plonger le visiteur dans l'univers de Chopin au moyen d'un dispositif technologique avancé, audiovisuel et interactif. Le visiteur est ainsi guidé dans sa visite par des explications dans différentes langues. Pour activer les différents éléments de l'exposition, il lui suffit d'utiliser une carte à puce, qui lui est remise à l'entrée et qui lui sert de ticket et de clé ouvrant les paysages visuels et sonores de son choix.
Loin des murs du musée et pour revenir sur les traces de ce virtuose du piano, le visiteur peut faire un tour, via la Route royale, à l'église de Sainte-Croix qui abrite une urne contenant le cœur de Chopin et, ensuite, se rendre au jardin royal de Lazienki où se trouve un monument très connu dédié au compositeur.
Rappelons enfin que le monde musical a placé l'année 2010 sous le signe de Frédéric Chopin.
En avançant dans la ville, le visiteur ne tarde pas à découvrir, non sans éblouissement, les trésors architecturaux et artistiques de Varsovie. Du coup, recenser tous les monuments ainsi que les bâtisses chargées d'histoire qui s'y trouvent relèverait d'une mission impossible. Une densité de monuments qui donne le vertige vu la grande valeur de toute cette richesse artistique et de cette variété esthétique qui fait de la ville un musée à ciel ouvert. Bâtiments imposants et statues magnifiques témoignent fièrement du passage du temps et des événements sur cette partie de la terre qui a connu bien de péripéties faites de vicissitudes, mais aussi de moments de gloire. L'histoire du pays n'a rien d'un long fleuve tranquille. La Pologne est en fait l'un des pays qui ont le plus souffert des affres de la guerre. Elle a payé un lourd tribut, au prix de lourdes souffrances, d'asservissement et de privations de liberté. Inexistante sur la carte du monde entre 1795 et 1918, elle a connu un petit répit de 6 ans avant de tomber de nouveau entre les mains des Nazis (1939-1945) qui l'ont détruite et ont exterminé sa population : en six ans, de près de 20 % de la population totale a disparu. À peine relevée de cette épreuve, elle a dû endurer 45 ans de collectivisme (1945-1989). Au lieu de l'anéantir, toutes ces épreuves n'ont réussi qu'à renforcer la nation slave et à la rendre encore plus déterminée à restituer l'histoire du pays.
Animés par cette inébranlable volonté de préserver chaque épisode de leur histoire, jusqu'à en frôler l'obsession, les Polonais ont tout fait pour reconstruire ce que les ennemis de leur nation ont détruit au fil des guerres. Pour un pays qui a perdu 84% de ses bâtiments pendant la Seconde Guerre mondiale, le résultat est plutôt impressionnant. Le Phénix n'aurait pas mieux fait ! Aujourd'hui, en déambulant à Varsovie, à chaque coin de rue du centre historique ou de la ville tout entière, les têtes jadis couronnées, les vaillants guerriers et autres hommes de religion, des sciences et des arts vous contemplent du haut des statues qui ont été érigés pour leur rendre un hommage ultime. Passer d'une partie de cette cité à une autre équivaut à un véritable voyage dans le temps, à travers les époques et les ères. De l'art gothique à celui moderne en passant par celui de la Renaissance, le baroque et le néoclassique, les styles architecturaux se multiplient. Les somptueuses églises témoignent encore de la portée spirituelle et religieuse de la ville, mais surtout de la dimension artistique et du génie des artisans des différentes époques dont les traces sont soigneusement préservées dans chacun des monuments. Entre les bâtisses qui ont été restaurées et celles qui ont été converties pour d'autres usages, aucun monument n'est négligé. Les opérations de restauration ne connaissent pas de répit.
De l'art sacré à celui profane, les bâtisses rivalisent de beauté et exhibent généreusement leurs trésors. En fait, dans ce musée ouvert, toutes les occasions sont bonnes pour rendre hommage à la culture et aux arts qui ont droit de cité jusque dans des lieux insoupçonnés.
Rues, jardins, gares, stations de bus… abritent des expositions dédiées aux arts plastiques, à la sculpture, des rencontres littéraires, des concerts de musique…En plus, Varsovie, capitale de la culture par excellence, ne renferme pas moins de soixante-six établissements d'enseignement supérieur, dont l'Université de Varsovie, l'École polytechnique, l'École supérieure de commerce, l'Université des sciences de la vie et l'Académie de médecine. La ville est aussi un centre culturel important et abrite l'orchestre philharmonique et plus de trente théâtres, dont le Théâtre national et l'Opéra national.
Néanmoins, depuis qu'elle est entrée de plain-pied dans le giron de l'Union européenne, la Pologne a donné un nouvel élan à son expansion économique et culturelle.
Aux côtés des bâtiments historiques de sa capitale, les édifices modernes sont érigés en toute harmonie et sans heurter les esprits ni les goûts.
Aujourd'hui, la Pologne a bien eu sa revanche sur l'histoire. Ses racines sont bien ancrées dans le passé, mais elle reste tournée vers l'avenir.
Sur les traces de Chopin
Soucieuse de rendre hommage à ses grands hommes, Varsovie regorge de statues d'illustres personnalités, mais aussi de musées qui célèbrent les génies de la nation, toutes disciplines confondues. L'un de ces hauts lieux de la culture est le musée de Frédéric Chopin.Un musée ultramoderne ouvert en 2010 à l'occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur et qui retrace les différentes périodes de sa vie. Se présentant sous la forme d'une exposition permanente, il donne à voir des documents, des manuscrits, des peintures numériques, des éditions originales de ses œuvres, des sculptures de Chopin et de ses proches. Tous ces objets retracent la vie de ce génie, de la naissance en 1810 à 1830 en Pologne, jusqu'à sa mort en 1849. Situé dans l'ancien petit palais Ostrogski, érigé sur une berge de la Vistule, restauré et réaménagé en profondeur, le musée aspire à plonger le visiteur dans l'univers de Chopin au moyen d'un dispositif technologique avancé, audiovisuel et interactif. Le visiteur est ainsi guidé dans sa visite par des explications dans différentes langues. Pour activer les différents éléments de l'exposition, il lui suffit d'utiliser une carte à puce, qui lui est remise à l'entrée et qui lui sert de ticket et de clé ouvrant les paysages visuels et sonores de son choix.
Loin des murs du musée et pour revenir sur les traces de ce virtuose du piano, le visiteur peut faire un tour, via la Route royale, à l'église de Sainte-Croix qui abrite une urne contenant le cœur de Chopin et, ensuite, se rendre au jardin royal de Lazienki où se trouve un monument très connu dédié au compositeur.
Rappelons enfin que le monde musical a placé l'année 2010 sous le signe de Frédéric Chopin.