Auto Expo, cette grand-messe de l’automobile contribue largement à doper les ventes des véhicules neufs qui, d’ailleurs, ne cessent de croître au grand bonheur des professionnels du secteur. D’ailleurs, l’année 2011 s’est achevée sur une croissance appréciable de 8,38% avec 112.100 voitures neuves vendues. La hausse se confirme toujours pour ce début de l’année 2012. Les nouvelles immatriculations se sont élevées à 30 200 unités au premier trimestre 2012, en accroissement de près de 13% par rapport à une année auparavant. Cette bonne performance est en grande partie attribuable aux réductions de prix consenties par les concessionnaires, à l’assouplissement des dispositions relevant de l’octroi de crédits, ou encore et surtout à la diversification des produits destinés à l’acquisition de voitures.
À la veille de ce rendez-vous biannuel, les sociétés de financement peaufinent leurs offres afin de grignoter quelques parts de marché, à coups de baisse de taux d’intérêt, de diversification de formules de financement et de remboursement.
Devant la pléthore d’offres, aujourd’hui disponibles sur le marché, quel produit choisir ?
Le crédit à la consommation affecté (lié à l’achat de l’automobile), la location avec option d’achat (LOA) ou encore «Mourabaha» sont autant de solutions proposées par les sociétés de financement de la place. Cela dit, toutes n’offrent pas les trois formules de prêt à la fois.
C’est l’exemple de Vivalis, filiale de la Banque centrale populaire, qui a momentanément suspendu son offre de financement à base de produits dits «alternatifs» (islamiques). Et pour cause, la société a jugé nécessaire un réaménagement des conditions d’octroi et de fonctionnement de ce type de crédits. Acred, Eqdom et Cetelem, quant à elles, ne commercialisent pas «Mourabaha». Elles optent plutôt pour le crédit classique, historiquement le plus connu et le plus rentable. Concernant le taux d’intérêt, pour un crédit classique ceux-ci diffèrent considérablement d’une société de financement à une autre au même titre que les frais de dossier et d’assurance. Les taux appliqués actuellement démarre à partir de 7% HT usqu’à 12% HT voire même un peu plus, (7,99% pour BMCI Crédit Auto, 9% pour Cetelem…). Toutefois, ces différences de taux sont à nuancer, car, d’une part, la négociation est toujours possible et, d’autre part, les frais afférant au crédit changent, eux aussi, sensiblement d’une société à une autre.
En effet, Il faudrait tenir compte des frais annexes qu’ils soient liés au traitement du dossier ou encore à l’Assurance décès-invalidité toutes causes (ADTC). Ces derniers, qu’ils soient compris ou non dans la mensualité, contribuent au gonflement du coût global du crédit. Plus le montant du crédit demandé est important, plus ces frais sont élevés. D’après un comparatif des crédits réalisés par Le Matin (voir tableau ci-contre), le constat est fort intéressant: la location avec option d’achat est visiblement la formule la moins chère des trois produits offerts. «Cela trouve son explication dans le fait que l’établissement de crédit qui achète le véhicule est en droit de récupérer la TVA qui est de 20%», nous apprend un professionnel de la place. Le client a ainsi l’impression que la banque ou la société de financement lui a offert un taux d’intérêt réduit. Mais l’établissement de crédit assure sa marge commerciale dans la récupération de la TVA. La particularité de la LOA est la valeur résiduelle que le client est obligé de payer à terme pour pouvoir devenir propriétaire de la voiture. Elle représente généralement 1% à 2% de la valeur du véhicule. D’un autre côté, il n’existe pas de réelle différence de coût entre le crédit Conso classique et le produit alternatif.
C’est l’une des raisons qui pourraient expliquer la léthargie de ce dernier type de produits, malgré la clientèle élargie susceptible d’être intéressée.