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Nouvelle plainte en Espagne contre le «polisario» pour crimes contre l’humanité

Une Sahraouie victime d’exactions et de sévices de dirigeants du «polisario» a dénoncé, mercredi, les violations dont elle avait fait l’objet, appelant au soutien des associations de défenses des droits humains, notamment espagnoles.

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La victime, Jediyetu Mahmud Mohamed Zubeir, née dans les camps de Tindouf (sud de l’Algérie), qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Madrid pour expliquer les tenants et les aboutissants de la plainte déposée devant l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, contre des responsables du «polisario» pour «viol et crimes contre l’humanité», a appelé à un soutien accru des associations de défense des droits humains vis-à-vis de sa cause pour faire prévaloir la justice et jeter la lumière sur les violations dont elle a été l’objet. Dans son témoignage, la victime a qualifié de «très durs» les moments qu’elle avait vécus, suite à son agression par l’ex-représentant du «polisario» à Madrid, le dénommé Brahim Ghali, actuellement affecté en Algérie. Zubeir a raconté avoir subi des actes de harcèlement, d’agression sexuelle et de violation par Brahim Ghali, lorsqu’elle s’était présentée, en 2010, à Alger pour obtenir un visa d’entrée en Espagne.

La victime, dont les parents portent la nationalité espagnole, et qui vit actuellement à Séville (sud de l’Espagne), et qui était accompagnée lors de cette conférence de presse par son avocat Agustin de La Cruz Fernandez, a déploré le fait que des associations en Espagne ne donnent pas d’importance à son cas grave, qui dévoile le vrai visage de Brahim Ghali, qui fait l’objet d’une autre plainte pour génocide et violation des droits humains devant l’audience nationale espagnole. Elle a notamment critiqué des ONG espagnoles et des associations sahraouies qui épousent la thèse du «polisario». Elle a cité dans ce cadre la dénommée Aminatou Haidar qui prétend défendre les droits humains, soulignant vouloir lancer un message à ces associations sur ces violations.

L’avocat de la victime a, pour sa part, précisé que la plainte concernant Jediytu Zubeir a été déposée le 14 janvier 2013 devant l’Audience nationale, du fait que cette instance est «compétente» pour statuer sur cette affaire, puisqu’il s’agit, dit-il, d’une citoyenne sahraouie dont les parents sont des Espagnols. Fernandez a rappelé que les faits d’agression remontaient à 2010-2011 lorsque la victime travaillait au «service de protocole» du «polisario» et s’était rendue à Alger pour se procurer un visa lui permettant de visiter l’Espagne. Il a indiqué qu’il allait œuvrer «jusqu’au bout» pour faire aboutir ce procès et faire prévaloir la justice, ajoutant qu’il s’attendait à ce que l’Audience nationale juge recevable ladite plainte, vu l’existence de preuves tangibles incriminant Ghali dans cette affaire, ainsi qu’un fils de Abdelkader Taleb Omar, le soi-disant «premier ministre» des séparatistes. L’avocat espagnol a mis l’accent sur la «coopération internationale» pour faire aboutir cette plainte et faire comparaitre les mis en cause devant la justice espagnole en vue de répondre de leurs actes.

De son côté, le président de l’Association hispano-sahraouie Hiwar, basée à Séville, qui soutient la victime dans ce procès, a affirmé que cette dernière disposait des noms de témoins, établis en Espagne, et qui peuvent présenter leurs déclarations devant le tribunal espagnol, une fois la plainte acceptée.
Il s’agit de la deuxième plainte déposée à l’Audience nationale espagnole contre des responsables du «polisario» par des victimes sahraouies des violations des droits humains. La plus haute juridiction espagnole a jugé dernièrement recevable la plainte de poursuivre des dirigeants du «polisario», dont Brahim Ghali, et de hauts responsables algériens, accusés de «génocide, assassinats, blessures, détention illégale, terrorisme, tortures et disparitions».

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