L’accord signé, samedi à Dakar, entre le Maroc et le Sénégal dans les domaines de l’énergie et des mines permettra de donner un cadre efficace et ouvert à la collaboration entre les entreprises des deux pays dans ces secteurs, a déclaré à la presse le ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Fouad Douiri. L’accord, signé sous la présidence de S.M. le Roi Mohammed VI et du Président sénégalais Macky Sall, vise à développer notamment le secteur des énergies renouvelables et celui de l’électrification rurale, a précisé M. Douiri dans une déclaration à l’issue de la signature dudit accord, relevant que ces deux domaines sont «très importants pour le développement économique des deux pays et dans lesquels nous avons aussi bien des potentialités que des défis communs». «Grâce au développement économique et social important que connaissent nos deux pays, la demande de l’électricité augmente à une vitesse très rapide et nécessite la mise en œuvre de moyens de production, de distribution et de transport d’électricité ainsi que des investissements de grande ampleur», a souligné le ministre marocain, expliquant que «cette électricité doit bénéficier aussi bien aux grandes entreprises qu’à l’ensemble des citoyens».
Le ministre a fait savoir, dans ce cadre, que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) mène des travaux d’électrification rurale au nord du Sénégal, notant également la présence «d’autres entreprises du secteur privé, qui interviennent et qui sont disposées à intervenir davantage, soit dans le cadre de contrats de construction ou dans le cadre de partenariats public-privé et de contrats d’exploitation dans le domaine de l’électricité en particulier, et dans celui de l’énergie de manière plus générale». Quant au secteur minier, M. Douiri a affirmé que le Maroc et le Sénégal recèlent «des richesses minières importantes qui devraient être mieux exploitées au bénéfice de nos économies et nos concitoyens», mettant en relief la position du Maroc en tant que leader mondial dans le domaine du phosphate, «aussi bien dans ses capacités de production de la roche brute que de transformation en acide phosphorique et en engrais». Outre le secteur du phosphate, «il y a d’autres domaines de coopération dans le secteur des minerais métalliques et des roches industrielles», a poursuivi le responsable marocain, faisant constater la nécessité de ces richesses pour le développement des deux pays, notamment sur fond de l’augmentation récente des cours de ces minerais à l’échelle internationale. «Cet accord de coopération va nous permettre de donner un cadre pour faciliter le travail de nos entreprises dans ce domaine, notamment l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) qui est disposé à engager des travaux de coopération dans les échanges d’experts et dans la formation, mais également dans la prospection à travers des accords de recherche et de développement pour exploiter les potentialités de nos deux pays», a-t-il martelé.
S.M. le Roi Mohammed VI et le Président de la République du Sénégal ont présidé également la cérémonie de signature d’un accord relatif au transport routier international de voyageurs et de marchandises. La signature de ces deux accords s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique, multiforme et volontariste liant les deux pays et témoigne, une fois de plus, de la volonté des deux chefs d’État de hisser la coopération bilatérale au niveau des attentes des deux peuples frères.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des conseillers de S.M. le Roi, Zoulikha Nasri et Fouad Ali El Himma, et des ministres des Affaires étrangères et de la coopération, Saad-Eddine El Othmani, des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, et de la Santé, Houcine El Ouardi, ainsi que de l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Taleb Berrada.
Ont pris part à cette cérémonie, du côté sénégalais, le Premier ministre, le ministre d’État, chef de cabinet du Président, le ministre des Affaires étrangères, le ministre-conseiller diplomatique du Président, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Santé.