Fiat a dégagé en 2012 un bénéfice net de 1,411 milliard d’euros, supérieur aux attentes des analystes (environ 1,3 milliard d’euros) quoiqu’en recul de 14,5% par rapport à l’année précédente, a indiqué récemment le groupe en présentant ses résultats provisoires. Mais ce chiffre concentre deux réalités différentes : Chrysler a connu une «année exceptionnelle» et a enregistré un bénéfice net quasiment décuplé à 1,7 milliard de dollars. Fiat a pour sa part dû admettre que sans Chrysler, le groupe aurait essuyé une perte nette de 1,041 milliard d’euros en 2012.
L’Europe demeure un point noir pour le constructeur, en particulier le marché italien qui l’a vu naître, avec une chute de 20% des ventes en 2012, qui l’a ramené aux niveaux de 1979. Dans la région dite EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), Fiat a vu son chiffre d’affaires chuter de 11%. En revanche, il affiche des hausses de 29% en Amérique du Nord et de 50% en Asie-Pacifique.
Malgré ces difficultés, que le directeur général de Fiat Sergio Marchionne a parfois dépeintes sous le néologisme de «carmaggedon», le groupe n’entend pas quitter l’Italie, ont réaffirmé ses dirigeants lors de l’inauguration, la semaine dernière, à Grugliasco (près de Turin) d’une nouvelle usine appelée à produire les nouvelles Maserati, l’une de ses marques de luxe avec Ferrari. Fiat a également confirmé qu’il n’entendait nullement renoncer à fusionner entièrement avec Chrysler. Le processus de fusion «est irréversible», a affirmé Marchionne. «Je ne vois pas l’avenir de Chrysler et de Fiat séparément. Je les vois comme une seule entité. Et à un moment donné, nous devons trouver le moyen de les fusionner parce qu’ils ont commencé à construire un avenir commun en 2009 et c’est inextricable».
Synthèse AFP