Une dizaine de clubs ont voulu exprimer à la fois leur mécontentement et leur désarroi face à la situation de la natation marocaine qui agonise faute de budget. Une conférence de presse a été organisée jeudi soir à Casablanca par les représentants de ces clubs qui réclament d’abord la tenue d’une assemblée générale pour sortir de la crise. «On ne peut éternellement continuer dans une situation aussi floue, clame Ahmed Zaki, le président du WAC de Casablanca, farouche opposant du bureau fédéral. «L’assemblée générale statuaire a bie^n été tenue, alors pourquoi le bureau fédéral actuel tarde à tenir l’assemblée élective, s’interroge le président wydadi. Il est suivi dans son raisonnement par d’autres intervenants des clubs présents qui ont aussi abordé la question de la régression de la natation nationale. «Comment se fait-il que l’ancien bureau fédéral eût moins de moyens financiers, mais plus de médaillés dans les différentes compétitions. Aujourd’hui, la tendance est inversée, ce qui a conduit à la régression de la natation nationale», s’insurge un des représentants du club.
Interrogé sur l’unanimité quant à l’élection du président Taoufik Ibrahimi lors de l’assemblée générale, Ahmed Zaki a répondu : «Nous lui avons fait confiance, car il nous a promis monts et merveilles, c’est-à-dire des sponsors et des partenariats pour développer la natation, mais ce ne fut que des promesses sans lendemain.» L’un des problèmes qui fâchent certains clubs et surtout certains parents, ce sont les transferts dont les modalités ont été changées, mais approuvés par l’ensemble des clubs. «Nous sommes conscients que ce problème des transferts est douloureux pour la simple raison qu’il lèse des clubs formateurs, explique un intervenant. C’est la raison pour laquelle nous devons nous réunir autour d’une même table pour en discuter et trouver la meilleure solution pour sortir de la crise». En fin de compte, cette conférence de presse a été l’occasion pour la dizaine clubs présents d’exprimer leur point de vue. Une bonne chose, même si parmi ces derniers certains, comme l’USM ou le Difaa d’El-Jadida, ont peu ou pas du tout participé aux compétitions nationales.