«On estime les besoins pour les forces armées maliennes autour de 120 millions d’euros et pour la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) de l’ordre de 220 millions d’euros en année pleine», a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d’Orsay, lors d’un point-presse.
«Les objectifs n’ont pas été complètement quantifiés. Ce sont des chiffres à affiner notamment à New York par le secrétaire général des Nations unies dans les jours qui viennent», a-t-il précisé. Il a notamment souligné qu’il fallait tenir compte de l’augmentation des troupes de la Misma, initialement prévue à hauteur de 3 300 hommes, et qui devrait en comprendre à terme plus de 5 000.
Une réunion des donateurs se tiendra le 29 janvier à Addis Abeba, au lendemain d’un sommet de l’Union africaine (UA). «Cette réunion est très importante. Elle porte notamment sur comment on utilise et comment on approvisionne les deux fonds qui ont été créés - ou sont en passe de l’être - d’une part pour les forces armées maliennes et d’autre part pour la Misma», a affirmé le porte-parole.
«La mobilisation internationale (pour le Mali) doit porter sur la mise à disposition de troupes et de moyens logistiques et elle doit aussi s’exprimer sur le volet financier qui est l’objet de cette réunion d’Addis Abeba», a dit M. Lalliot. L’effort de recomposition, de restructuration et de formation des forces armées maliennes d’une part et d’autre part de déploiement de la force africaine décidée par la résolution 2085 de l’ONU, «doit être soutenu dans la durée», a-t-il ajouté.