L'Association des portés disparus du polisario (Apdp) a interpelé le président du gouvernement autonome des Iles Canaries, Paulino Rivero, au sujet de la situation «des sahraouis victimes de la torture et des prisons du polisario en territoire algérien».
«Nous Sahraouis, qui avons été victimes de la torture et des prisons du polisario en territoire algérien, espérons qu'on nous aide à récupérer nos droits des bourreaux qui nous ont portés atteinte», indique le président de l'Assocaition, Dahi Aguai, dans une lettre remise lundi à l'Exécutif canarien. Cette missive, dont copie est parvenue à la MAP, rappelle qu'une plainte a été déjà présentée à la justice espagnole «contre certains de ces tortionnaires et bourreaux du polisario qui se trouvent sur le territoire national espagnol», notamment aux Canaries.
Pour le président de l'APDP, «la politique ne doit pas protéger les auteurs de violations des droits de l'Homme, car le polisario utilise cette couverture politique pour les couvrir, et en plus ils circulent dans plusieurs pays européens avec des passeports diplomatiques algériens».
La lettre est accompagnée d'un dossier comportant des photos de victimes du polisario originaires des provinces du Sud et de Mauritanie. Y sont également joints des témoignages de certaines victimes des droits de l'Homme dans les geôles du polisario et des copies de lettres émanant de certains pays ayant perdu des ressortissants dans ces prisons.
Le dossier comporte aussi l'extrait d'un rapport d'Amnesty International (AI), ainsi qu'une carte de la région montrant les collusions entre Aqmi et le polisario.