Les perspectives d’une bonne campagne céréalière en 2013 sont de «bon augure» pour l’agriculture marocaine à court et moyen termes. La conclusion est du cabinet international d’intelligence économique, Oxford Business Group (OBG). Ce dernier vient de publier une note sur les perspectives économiques du Royaume. Selon OBG, le retour de conditions météorologiques plus favorables au Maroc laisse présager d’importantes récoltes pour la saison agricole 2012-2013. «Ce qui devrait, par conséquent, stimuler le développement de la seconde phase de la stratégie gouvernementale de développement agricole, le Plan Maroc vert – PMV –», lit-on dans la note du cabinet. OBG estime toutefois qu’il «reste beaucoup à faire» concernant la mise en œuvre des programmes annoncés et l’exploitation de nouvelles sources d’investissement, sans plus de détails.
Rappelons que 53 milliards de DH (chiffre officiel) ont été investis dans le PMV depuis son lancement en 2008, dont 12,3 milliards mobilisés via des partenariats. Le montant de la subvention de l’État est estimé à 5,3 milliards de DH. OBG rappelle dans sa note que le différentiel a été obtenu sous forme de prêts.Pour Oxford Business Group, les perspectives favorables pour le secteur agricole sont les bienvenues après une année 2012 difficile. Le début de la campagne 2012-2011 avait été, en effet, marqué par des baisses de température en dessous de la moyenne saisonnière, suivies par une période de sécheresse. Cette saison avait ainsi connu la destruction partielle d’un certain nombre de cultures qualifiées par OBG comme étant «essentielles» telles que le blé, les fruits et les légumes.
Pour 2013, le cabinet rappelle les chiffres livrés en avril dernier par le ministre de l’Agriculture et des pêche maritime, Aziz Akhannouch, faisant état d’une récolte céréalière record attendue, soit 97 millions de quintaux. «Ce qui ne manquera pas de faire augmenter la contribution de l’agriculture à l’économie du pays», estiment les analystes du cabinet international. «La performance du secteur agricole, qui représentait à lui seul près de 13% du PIB en 2011, peut avoir un impact macro-économique majeur», indique OBG. L’année passée, des niveaux de production inférieurs à la moyenne ont contribué au déclin de la croissance du PIB qui, selon les statistiques du FMI, est passé de 5% en 2011 à 3,2% en 2012. Ce taux devrait grimper à 4,5% cette année, toujours selon le FMI. Le gouvernement, lui, table sur une croissance plus ambitieuse à 5,5%. Dans sa note, OBG conclut qu’à court terme, une augmentation de la production agricole en 2012-2013 aura pour effet de générer des revenus à l’export et de réduire la dépendance au marché étranger pour l’importation de blé.