L'accord de pêche, signé récemment à Rabat entre le Maroc et l'Union européenne (UE), est «fondamental» et doit être traité comme une «affaire d'Etat» en Espagne, a souligné le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement, Miguel Arias Canete.
«Il s'agit d'un accord fondamental qui concerne 100 navires et 800 pêcheurs espagnols», a précisé le ministre lors d'un point de presse, tenu mardi à Barbate (Cadix) au terme d'une réunion avec les pêcheurs de la région.
L'approbation de cet accord par le Parlement européen doit être «une affaire d'Etat» pour tous les partis politiques, a-t-il dit, appelant les dirigeants de toutes les formations politiques à défendre l'accord au sein du Parlement européen afin de ne pas reproduire le vote inopportun de décembre 2011.
La ratification de l'accord par le PE sera la «priorité politique» des prochains mois, a insisté Canete.
Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole entrera en vigueur dès accomplissement des procédures internes respectives nécessaires, notamment son approbation par les parlements marocain et européen.
Le nouveau protocole prévoit 6 catégories de pêche avec une réduction des possibilités de pêches par rapport à l'ancien protocole, en autorisant 126 navires européens contre 137 dans le cadre de l'ancien protocole.
La contrepartie financière totale annuelle estimée du protocole se chiffre à 40 millions d'euros, dont 14 millions dédiés à la poursuite de la mise en œuvre du plan «Halieutis» en vue du renforcement économique du secteur de la pêche nationale tout en assurant une gestion durable et responsable des ressources halieutiques.