Le Matin : Vous êtes un habitué du Marrakech du rire, que représente ce festival à vos yeux ?
Malik Bentalha : Ce sera ma quatrième participation cette année puisque j’ai également participé à l’édition test en 2010 organisée au Palais des congrès. Et à chaque fois, c’est une vraie bouffée d’oxygène. Je reçois beaucoup d’amour de la part du public marocain. À Paris, il y a beaucoup de spectacles et c’est souvent cher, le public n’est pas le même, il est moins chaleureux. D’ailleurs, je me suis produit une fois à Rabat et une autre à Casablanca en dehors du Festival Marrakech du rire et j’ai adoré. J’aimerais beaucoup faire une tournée au Maroc.
Pourquoi avoir choisi le stand-up ?
Je n’ai pas l’impression d’avoir choisi, ça s’est imposé à moi en quelque sorte. C’est la manière la plus simple de transmettre des émotions. Je pense que j’ai toujours eu ça en moi. J’ai toujours été très sociable et l’humour est un bon moyen de «briser la glace». Le stand-up c’est assez naturel, ma mère fait du stand-up sans s’en rendre compte.
Dans votre spectacle, vous abordez des thèmes comme la dualité maroco-algérienne ou le rapport avec les filles, en quoi ces thèmes ont-ils marqué votre vie ?
Ce sont des thèmes qui sont «frais» pour moi, je suis encore très jeune (24 ans) et je n’ai pas beaucoup d’expériences.
Je ne peux pas parler de ce que je ne connais pas. C’est pourquoi j’aborde les sujets qui me touchent, qui me parlent. Je me base sur mon vécu.
Quels sont vos modèles et vos sources d’inspiration ?
Gad Elmaleh et Jamel Debbouze sont des modèles pour moi et même si ce métier est ancré en moi depuis toujours, ils m’ont donné envie de suivre leurs traces.
J’aime aussi beaucoup les Inconnus, Florence Foresti… et les humoristes marocains. Je m’inspire aussi de mon grand-père qui restera toujours un grand modèle pour moi.
Vous avez fait également quelques apparitions au cinéma, vous êtes d’ailleurs à l’affiche du film «Né quelque part» de Mohamed Hamidi présenté au dernier Festival de Cannes, envisagez-vous une carrière au cinéma ?
C’est mon premier film et c’était une très belle expérience. C’est totalement différent du stand-up, sur scène on a les mains libres alors qu’au cinéma tout est cadré. Il faut respecter son texte et rentrer dans son personnage, c’est un exercice difficile, mais tout aussi excitant que le stand-up. Oui, une carrière au cinéma me plairait beaucoup.
Que représente le Maroc à vos yeux ?
Le Maroc est dans mon sang, c’est un pays chaleureux et les gens y sont accueillants et généreux. C’est le pays de ma mère et à chaque fois que je me rends au Maroc, j’ai l’impression d’aller voir ma mère, c’est une partie de moi-même. Je vis une véritable histoire d’amour avec le Maroc, je me sens aimé par les Marocains et je suis reçu comme nulle part ailleurs dans le monde.