Dans ce message, dont lecture a été donnée par Karim Ghellab, président de la Chambre des représentants, Le Souverain a souligné que cette démarche du Royaume s’inscrivait dans le cadre d’un «Maroc moderne, attaché à son unité nationale, à son intégrité territoriale, et à la préservation de son identité authentique, unie par la fusion de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, une identité riche par ses affluents africain, andalou, hébraïque méditerranéen», tel que stipulé par la nouvelle Constitution du Royaume.
S.M. le Roi s’est félicité de l’importance et de la pertinence du thème choisi pour cette rencontre : «la démocratie locale et le modèle marocain dans son environnement régional», un thème qui s’inscrit parmi les préoccupations des membres de la délégation américaine de haut niveau, mais qui est également en phase avec les réformes profondes engagées par le Royaume pour consolider la pratique démocratique aux niveaux national et local. À ce propos, le Souverain a souligné que malgré «les spécificités propres à la forme unitaire ou fédérale de nos deux pays, les deux systèmes ont ceci de commun, du point de vue de l’administration moderne du territoire national, qu’ils s’appuient sur le principe de décentralisation au niveau des différentes instances territoriales locales», ajoutant que les deux pays partagent également les mêmes principes fondateurs de la démocratie locale, qui sont consacrés par la nouvelle Constitution marocaine, en l’occurrence la libre administration, la coopération et la solidarité et la garantie apportée pour assurer la participation des populations concernées dans la gestion de leurs affaires et favoriser leur contribution au développement humain intégré et durable.
Le Maroc, a fait savoir S.M. le Roi, ne considère pas le choix de la démocratie locale comme une «simple déclaration d’intention», mais une option devenue une réalité constitutionnelle tangible, illustrée par les principes énoncés dans la nouvelle Constitution, faisant de la régionalisation avancée le fondement de l’organisation territoriale du Royaume. Le Souverain a noté que la régionalisation avancée reposait sur la consolidation des fondements de la démocratie territoriale, participative et citoyenne, le renforcement du socle culturel, social et historique propre aux différentes régions du Maroc et la promotion de leurs spécificités régionales et locales respectives, relevant que cette dynamique est menée dans le cadre du Maroc unifié des régions avec un but ultime, celui de réaliser un développement équilibré et de réduire les disparités entre les différentes régions.
S.M. le Roi a souligné à ce propos que le Maroc était déterminé à assurer une mise en œuvre pleine et entière de ces principes, «de sorte que la régionalisation avancée s’étende à toutes les régions du Royaume avec, au premier chef, les provinces du Sahara marocain». À cet égard, a insisté le Souverain, «Nous ne manquerons pas de réaffirmer notre attachement au processus onusien pour le règlement du conflit régional artificiel autour du Sahara marocain, sur la base de notre initiative audacieuse d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume». La communauté internationale, a rappelé S.M. le Roi, a salué le sérieux et la crédibilité de l’initiative marocaine, qui se traduit par la garantie d’une large gestion, par les populations de la région de leurs affaires locales. Cette initiative tend aussi à réaliser le développement et l’intégration maghrébine dans le cadre d’un nouvel ordre maghrébin et à garantir la sécurité et la stabilité dans la région du Sahel et de l’Afrique du Nord, en la prémunissant contre les tentations de balkanisation, d’extrémisme et de terrorisme. «Autant de menaces, a dit S.M. le Roi, qui guettent désormais tous les pays de la région, et, mieux encore, qui prennent dorénavant l’allure d’une réalité tenace à laquelle tout le monde doit faire face».