Grâce au Plan Maroc Numeric 2013, le Royaume se défend honorablement sur le marché des nouvelles technologies africain. La percée des TI aussi bien dans l’administration, les entreprises que les foyers et les écoles et l’explosion de l’utilisation de l’Internet y sont pour beaucoup. Avec près de 49% d’internautes, le Maroc affiche un taux de pénétration supérieur à celui de ses voisins : la Tunisie, l’Algérie ou encore l’Égypte.
Les performances induites par Maroc Numeric 2013 ont fait l’objet d’une table ronde organisée le 6 juin à Casablanca par la Chambre de commerce britannique sur le thème «Stratégie Maroc Numeric 2013 : bilan et perspectives». En attendant la nouvelle stratégie pour les prochaines années, rappelons que l’objectif pour 2013 est de créer 58 000 emplois, contre 32 000 en 2008. À l’échéance du plan, c’est-à-dire fin 2013, le secteur doit avoir réalisé un PIB additionnel direct de 7 milliards de dirhams et quelque 20 milliards, de manière indirecte.
Le département des Nouvelles technologies se réjouit que 4 millions de Marocains disposent d’un abondement à l’Internet. En 2010, ils n’étaient encore qu’un peu plus d’un million. Des chiffres qui restent néanmoins en deçà des prévisions : le gouvernement visait les 6 millions à l’horizon 2013. Le taux d’équipement des entreprises en connexion à la Toile ou en matériel informatique a fortement évolué, passant de 56% en 2010 à 83% en 2012. Pour autant, les pratiques de l’économie marocaine, les PME
en particulier, restent encore loin de la dématérialisation pour une question de coût certainement, quand ce n’est pas de la résistance.
À noter également que le Maroc dispose de quelque 400 Centres d’accès communautaire (CAC), 133 248 enseignants, 3 043 directeurs et 2 671 inspecteurs formés aux TI.
Le ministère indique, par ailleurs, que la stratégie numérique a permis d’effectuer un grand bond dans l’E-Gov. Aujourd’hui, il existe 22 sites Internet permettant aux Marocains de s’informer ou d’effectuer leurs démarches en ligne. Une réelle avancée qui hisse le pays à la 56e place au classement e-gouvernement établi par les Nations unies. Mais là encore, le plus gros reste à faire : au total, 89 services doivent basculer vers le numérique. Lancée en octobre 2009, la stratégie Maroc Numeric 2013 a été dotée d’un budget de 5,2 milliards de dirhams et s’articule autour de 4 axes : favoriser l’accès à l’Internet et à la connaissance, développer le programme e-gouvernement, améliorer l’informatisation destinée aux petites et moyennes entreprises afin d’accroître leur productivité et soutenir les acteurs TI locaux et ceux exerçant en offshore.