Culture

«Demain était là» : Monjia Chakroun illumine Tanger d’une poésie picturale

Du 3 au 31 octobre 2025, la Galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger accueille l’exposition individuelle de l’artiste-peintre Monjia Chakroun. À travers «Demain était là», l’artiste tisse un dialogue entre mémoire et lumière, passé et futur, offrant au spectateur une expérience sensorielle où la peinture se vit autant qu’elle se contemple.

30 Septembre 2025 À 12:05

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Du 3 au 31 octobre 2025, la Galerie d’art contemporain Mohamed Drissi à Tanger accueillera l’exposition individuelle «Demain était là» de l’artiste-peintre Monjia Chakroun, dont l’œuvre vibrante tisse des liens entre passé, présent et futur. À travers des toiles où la lumière, les motifs du zellige et les techniques ancestrales de broderie dialoguent, l’artiste-peintre offre une expérience sensorielle et contemplative, invitant le spectateur à une plongée dans les méandres de la mémoire et de l’imaginaire.

Une peinture qui se vit autant qu’elle se regarde

«Brodeuse de lumières», Monjia Chakroun sculpte la matière avec une sensibilité rare. Ses œuvres, où les couleurs vives s’entremêlent à des lignes puissantes et des textures minutieuses, révèlent une esthétique géométrique inspirée de l’artisanat marocain (zellige, tapis, technique de broderie du XVe siècle). Chaque œuvre est un territoire où «les souvenirs d’antan, les rêves du présent et les aspirations du futur cohabitent en symbiose», créant une archéologie du visible où le geste creuse et la lumière révèle.

Pour l’artiste, peindre, c’est capturer l’invisible – ces fragments de mémoire, ces éclats de lumière qui traversent le temps. «Demain était là» est une invitation à sentir la peinture autant qu’à la voir, à toucher du regard les strates de notre propre histoire.

Monjia Chakroun travaille la toile comme une brodeuse, structurant l’espace avec des «fils à broder» noirs unificateurs et des jeux de transparence. Ses compositions, épurées jusqu’à l’essentiel, oscillent entre dynamisme et harmonie, entre rigueur géométrique et fluidité poétique. Le résultat ? Des œuvres qui «vibrent», où chaque détail – une ligne furtive, une nuance de couleur – participe à une narration visuelle profondément émouvante. n

Monjia Chakroun, de formation scientifique, se consacre depuis plus de 20 ans à sa passion : la peinture. Monjia a vécu dans différents pays étrangers et, lors de son séjour en Syrie, elle a rejoint le groupe d’art dirigé par le célèbre peintre germano-kurde Adnan Abd Alrahman. Depuis, elle participe à de nombreuses expositions, au Maroc comme à l’étranger.

Monjia se nourrit du riche patrimoine culturel de sa ville natale, Salé, ainsi que de ses influences multiculturelles pour proposer des compositions singulières. Elle n’hésite pas à s’exprimer à travers des techniques et des styles variés, avec toujours la même intention de véhiculer un état d’âme, un ressenti, des émotions polymorphes se cristallisant de manière unique selon le prisme de l’observateur.

À propos de l’artiste
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