Les
activités non agricoles ont affiché une augmentation en volume de 3,5% et celles du
secteur agricole une hausse de 1,4%.
Tirée par l
a demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans un contexte de
forte inflation et d’un allègement du besoin de
financement de l’économie nationale.
Les secteurs primaire et secondaire se rattrapent, ralentissement dans le tertiaire
Dans le détail, la valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a augmenté de 1,6% en 2023 après une forte baisse de 11,8% l’année précédente. Cette évolution s’explique par la hausse de l’activité de l’agriculture de 1,4% au lieu d’une baisse de 11,3% une année auparavant et de celle de la pêche de 7% au lieu d’une baisse de 20,8%.
La valeur ajoutée du secteur secondaire, de son côté, a réalisé une hausse de 1,3% au lieu d’une baisse de 2,7% l’année précédente. Ceci a été le résultat de la hausse des valeurs ajoutées :
• de l’industrie manufacturière de 2,7% au lieu d’une hausse 0,6%;
• de l’électricité, gaz, eau, assainissement et déchets de 0,7% au lieu d’une baisse de 4,4% ;
et de la baisse de celles de :
• de l’industrie d’extraction de 2,7% au lieu d’une baisse de 23%;
• du bâtiment et travaux publics de 0,4% au lieu d’une baisse de 3,7%.
Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a enregistré un ralentissement de son taux d’accroissement passant de 6,8% en 2022 à 4,4%. Elle a été marquée par le ralentissement des activités de :
• Hébergement et restauration à 23,5% au lieu de 68%;
• Recherche et développement et les services rendus aux entreprises à 5,1% au lieu de 10,8%;
• Services financiers et assurances à 5% au lieu de 10,2%;
• Information et communication à 3,5% au lieu d’une baisse de 3,8% ;
• Services de l’éducation, de la santé et Action sociale à 3,4% au lieu de 6,5%;
• Services rendus par l’administration publique générale et sécurité sociale à 2,2% au lieu de 5%;
et par l’accélération de la croissance des activités :
• du transport et de l’entreposage de 5,9% au lieu de 3,9%;
• des services immobiliers de 3% au lieu d’une stagnation ;
• du commerce et réparation de véhicules de 1,5% au lieu d’une baisse de 0,6%.
Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une légère amélioration de 3,5% au lieu de 3,4% l’année précédente.
Dans ces conditions, et compte tenu de la hausse de 4,9% du volume des impôts nets des subventions sur les produits, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a enregistré une hausse de 3,4% l’année 2023 au lieu de 1,5% une année auparavant.
Forte inflation mais amélioration de la demande intérieure
Aux prix courants, le PIB a connu, dans ces conditions, une augmentation de 10% durant l’année 2023 au lieu de 4,2% et la hausse du niveau général des prix a été de 6,4% au lieu de 2,7% une année auparavant.
N’empêche que la demande intérieure a augmenté de 3,3% en 2023 au lieu d’une baisse de 1,2% en 2022, contribuant, ainsi, positivement à la croissance économique nationale de 3,7 points au lieu d’une contribution négative de 1,3 point une année auparavant.
C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages et des ISBLSM ont connu une hausse de 3,9% après une stagnation, avec une contribution positive à la croissance de 2,4points.
De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe, variation des stocks et acquisition nette d’objets de valeurs) a connu un taux d’accroissement de 1,5% au lieu d’une baisse de 6% en 2022, contribuant ainsi positivement à la croissance de 0,5 point au lieu d’une contribution négative de 1,9 points.
Le taux d’accroissement de la consommation finale des administrations publiques, de sa part, a affiché une augmentation de 4,1% au lieu de 3%, avec une contribution positive à la croissance de 0,8 point au lieu de 0,6 point l’année précédente.
Au niveau des échanges extérieurs, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 8,8% au lieu de 20,5%, avec une contribution à la croissance de 3,9 points au lieu d’une contribution de 6,8 points l’année passée. Les importations, de leur côté, ont augmenté de 7,4% au lieu de 9,5%, avec une contribution négative de 4,2 points au lieu d’une contribution négative de 4 points l’année dernière.
Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative de 0,3 point au lieu d’une contribution positive à la croissance de 2,8 points une année auparavant.
Le besoin de financement de l’économie en baisse
Avec la hausse de 10% du PIB aux prix courants au lieu de 4,2% l’année passée et l’augmentation de 7,5% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu de 10,5%, le revenu national brut disponible a connu une forte accélération enregistrant un taux d’accroissement de 9,7% au lieu de 5,2% en 2022 pour se situer à 1.576 milliards de DH en 2023.
Compte tenu de la hausse de 7,6% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 7,7% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 28,2% du PIB au lieu de 26,7%.
Avec un niveau d’investissement brut représentant 28,8% du PIB au lieu de 30,3%, le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé passant de 3,6% du PIB en 2022 à 0,6% en 2023.