Économie

Un «Corridor Office des changes-CGEM» pour un partenariat stratégique

La signature d’une convention de partenariat entre l’Office des changes et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) marque une nouvelle ère dans la relation public-privé au service du développement économique national. L’accord, signé au siège de la CGEM à Casablanca par Driss Benchikh, directeur de l’Office des changes, et Reda Lahmini, président de la commission Procédures administratives et judiciaires de la CGEM, en présence de Chakib Alj, président de la CGEM, vise à établir un cadre formalisé d’échange et de coopération. Cette initiative s’inscrit dans un contexte de réformes structurelles où le Maroc amorce une nouvelle dynamique de développement, nécessitant la convergence des efforts entre les secteurs public et privé.

11 Décembre 2024 À 16:50

L’Office des changes et la CGEM ont signé il y a quelques semaines une convention de partenariat. Pour en comprendre les enjeux, nous nous sommes rapprochés des responsables de l’Office des changes. Selon eux, cet accord intervient à point nommé dans un contexte où le Maroc amorce une nouvelle dynamique de réformes. Il reflète «la volonté commune des deux parties de raffermir leurs liens et d’entretenir dans la durabilité un relationnel fondé sur la transparence et la concertation». Dans le droit fil de cet engagement, l’Office des changes a donné, au cours des dernières années, une forte impulsion et un nouveau souffle à ses relations de partenariat en s’engageant, de manière proactive, à consolider les partenariats déjà existants, à favoriser de nouvelles opportunités de coopération et à tisser des liens forts et durables avec ses partenaires stratégiques.

Des enjeux stratégiques

L’Office des changes a toujours privilégié une approche participative, comme l’explique une source au sein de l’institution : «Nous impliquons systématiquement des acteurs comme la CGEM et le GPBM dans l’élaboration et la mise à jour de l’Instruction générale des opérations de change.» Cette méthode collaborative permet de proposer des mesures adaptées aux besoins des opérateurs économiques, renforçant ainsi la flexibilité dans leurs relations commerciales internationales. «Convaincu du rôle central de la coopération dans l’accomplissement de ses missions, l’Office des changes œuvre activement en faveur de l’élargissement de ses liens de partenariat avec les acteurs nationaux», indique notre source. Cette convention «pose les jalons d’une coopération innovante, dynamique et pérenne entre les deux entités», ajoute-t-elle.

Faciliter les opérations de change

La CGEM a toujours été impliquée dans l’élaboration de la réglementation des changes. «Cette méthode a permis de répondre efficacement aux attentes des opérateurs économiques en proposant des mesures adaptées, renforçant ainsi la souplesse et la flexibilité dans leurs relations avec le reste du monde», explique le responsable de l’Office des changes. La signature de cet accord formalise cette approche partenariale et vise à institutionnaliser un dialogue continu entre l’Office des changes et la CGEM pour une réglementation des changes mieux alignée sur les besoins des entreprises. L’accord prévoit notamment des mesures facilitant les transferts de fonds, accompagnant les entreprises dans leurs obligations réglementaires et sensibilisant les membres de la CGEM aux dispositions en vigueur.

L’échange d’informations au cœur du partenariat

La mise en place d’un «Corridor Office des changes-CGEM» constituera un outil stratégique pour fluidifier la communication entre les deux parties. «La CGEM s’engage à transmettre à l’Office des informations pertinentes collectées auprès de ses membres. De son côté, l’Office partage des informations actualisées sur la réglementation», détaille notre interlocuteur. «Ce dispositif est conçu pour faciliter les interactions entre les deux parties, offrir une assistance personnalisée et garantir une communication fluide et efficace». D’un côté, la CGEM s’engage à transmettre à l’Office des informations pertinentes collectées auprès de ses membres, telles que des problématiques ou des besoins spécifiques liés à la réglementation des changes. De l’autre, l’Office des changes partage des informations sur les dispositions réglementaires et propose des outils pratiques pour accompagner les entreprises dans leurs démarches.

Former et renforcer les capacités

Un volet central de l’accord porte sur la formation des opérateurs économiques. Selon l’Office des changes, «les sessions viseront à sensibiliser les entreprises aux règles de change, à leur fournir les outils nécessaires pour exploiter les données statistiques publiées par l’Office et à leur permettre d’anticiper les tendances économiques.» L’accent sera également mis sur la veille économique. L’Office des changes, à travers cet accord, s’engage à fournir aux opérateurs des outils et des méthodes pour tirer parti des données disponibles, qu’il s’agisse de statistiques sectorielles ou de tendances globales, afin de renforcer leur compétitivité et d’identifier de nouvelles opportunités.

En parallèle, la CGEM jouera un rôle actif dans la diffusion des initiatives réglementaires et dans la valorisation des services proposés par l’Office auprès de ses membres. «En mettant en place des canaux d’échange formels, l’accord marque une étape décisive dans la construction d’un cadre de collaboration stratégique, innovant et durable», explique notre interlocuteur. Ce partenariat illustre ainsi la convergence des efforts entre l’Office des changes et la CGEM pour accompagner les réformes structurelles du Royaume et répondre aux attentes des opérateurs économiques, en s’appuyant sur une vision commune et des actions concrètes au service du développement national, conclut notre source.
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