22 Mars 2023 À 17:37
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La ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, a défendu mardi les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la hausse des prix des produits de grande consommation et préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Intervenant à la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, l’argentière du Royaume a exposé en détail les mesures mises en œuvre par l’Exécutif pour freiner l’envolée des prix des produits et biens de consommation, soulignant que les efforts des pouvoirs publics dans ce domaines ont déjà porté leur fruits puisqu’ils ont permis de maintenir les prix des matières de première nécessité à des niveaux qui auraient pu être beaucoup plus importants si le gouvernement n’était pas intervenu à temps.
Évoquant l’action du gouvernement, la ministre a fait savoir qu’elle prenait trois formes. Il y a d’abord les mesures proactives visant à lutter contre les monopoles et la spéculation. Sur ce volet, le gouvernement veille à assurer un bon approvisionnement des marchés nationaux en quantités suffisantes. De même, l’Exécutif, a-t-elle ajouté, intensifie la surveillance et le suivi de l'évolution des prix sur les marchés intérieurs et veille à la mise en œuvre des dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence et la loi sur la protection des consommateurs afin de lutter contre la spéculation.
La ministre a ensuite mis en avant les mesures saisonnières ou temporaires visant à préserver l’équilibre du marché. Ces mesures portent notamment sur la prise en charge des surcoûts liés à l'importation de certaines matières de base, telles que le sucre et le blé tendre, l’octroi de subventions directes à certaines catégories professionnelles afin de les aider à supporter les coûts de production élevés, comme les professionnels du transport et les éditeurs, la suspension des droits de douane relatifs à l’importation de certains produits de base comme les céréales, les légumineuses et les huiles végétales brutes, sans oublier le soutien accordé en termes de moyens de production tels que le fourrage et l'eau d'irrigation.
Enfin, le gouvernement intervient, a précisé la ministre, à travers des mesures structurelles et organisationnelles en procédant notamment à la subvention de certains produits de première nécessité comme la gaz butane, le sucre et la farine et le plafonnement des prix de produits et services pendant une période déterminée et à l’occasion de circonstances exceptionnelles.r>Sur un autre registre, Mme Alaoui a exposé les différents facteurs ayant provoqué la hausse des prix, rappelant dans ce sens que le Maroc, comme le reste du monde, a souffert des différentes transformations qu’ont connues les marchés mondiaux, précisant que le Royaume a pu gérer cette situation grâce aux efforts déployés par le gouvernement. Ce dernier a pu ainsi limiter les répercussions néfastes de la conjoncture mondiale sur les citoyens, notamment pendant la crise sanitaire de la Covid. Il a également pu atténuer les effets de la crise mondiale liée à la guerre en Ukraine, qui a coïncidé avec une période de sécheresse inédite.
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La ministre de l’Économie et des finances a rassuré les Marocains quant à la disponibilité de tous les produits de base à l’approche du mois sacré. Dans une déclaration accordée à la presse en marge de la réunion mardi de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, l’argentière du Royaume a annoncé ainsi une baisse prochaine du prix de la tomate grâce à la hausse de la production. Abordant dans son exposé le détail des stocks des matières premières, elle a révélé que «le stock de blé couvre entre deux et trois mois, tandis que le stock de sucre dépasse quatre mois, et celui des huiles et du beurre dépasse deux mois». La ministre a souligné que l'offre dépassait la demande en ce qui concerne les matières les plus consommées au cours du mois sacré, notamment les dattes et le lait qui sont disponible en quantités supérieures à la demande.
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