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Il existe un vide juridique fatal et injustifié face à  la spéculation (RNI)

La flambée des prix de certains produits de premiére nécessité et produits alimentaires à  la veille du Ramadan fait réagir les parlementaires, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition. Pour le président du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI), premiére force politique à  la Chambre des représentants, le tort de cette situation revient aux spéculateurs qui abusent d'un vide juridique «fatal et injustifié pour faire main basse sur le marché». Mohamed Ghayat estime ainsi que «le gouvernement se doit de préparer une loi pour réglementer les marchés, et s'il tarde à  le faire, les députés sont prêts à  soumettre une proposition de loi en ce sens».

Il existe un vide juridique fatal et injustifié face à  la spéculation (RNI)
Mohamed Ghayat.

Alors que les prix des denrées alimentaires, en particulier ceux des légumes, avaient tendance à baisser dernièrement, ils sont repartis brusquement à la hausse quelques jours avant le début du Ramadan. Cette évolution risque de mettre la capacité des ménages marocains à rude épreuve durant ce mois sacré où les habitudes de consommation gagnent en intensité. Cette situation fait donc réagir les parlementaires qui, faisant écho aux citoyens, expriment leur ras-le-bol face à ces hausses de prix.

Hausse des prix : Seuls les spéculateurs sont à blâmer

Selon le président du groupe du RNI à la Chambre des représentants, Mohamed Ghayat, cette hausse subite des prix, à quelques jours du Ramadan, est l'œuvre d'une bande de spéculateurs qui ne se soucient pas de l'intérêt du pays et des citoyens et ne visent que le profit. «Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et il y a ceux qui se jouent de la sécurité du pays et des citoyens. Il n'est pas normal qu'un kilo d'oignons soit vendu à 2 dirhams au gros à Agouraï et atteigne 17 dirhams sur les marchés de Rabat et Casablanca et qu'il en soit de même pour les tomates dont le kilo coûte 2 dirhams au gros à Aït Melloul et qui est vendu à 12 dirhams sur les marchés de Tanger», tonne le président du groupe du RNI.

S'exprimant lors la réunion de la Commission des finances et du développement économique consacrée aux mesures du gouvernement pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires et pour protéger le pouvoir d'achat des citoyens, M. Ghayat a souligné qu'il était «absurde que les parlementaires et le gouvernement se querellent pour savoir qui a raison et qui a tort, au moment où certains sucent le sang des Marocains dans l’opacité la plus totale et font grimper les prix». Rappelant que, grâce aux efforts de l'État depuis 15 ans dans le cadre du Plan Maroc Vert, les produits alimentaires sont bien disponibles sur le marché domestique, alors que de nombreux pays dans le monde affichent des pénuries, M. Ghayat note toutefois que les citoyens ne parviennent pas à s'en procurer. «Il y a un trou noir et nous devons tous faire front et le combattre», affirme-t-il. S'adressant à la ministre de l'Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, présente à cette réunion, M. Ghayat s'est demandé si le gouvernement ne serait pas impuissant face à ces spéculateurs ? «Que comptez-vous faire pour lever manque de considération des Marocains ?» a lancé à la ministre le chef de file du groupe RNI.

Vide juridique vis-à-vis de la spéculation

Dans la suite de son intervention, M. Ghayat a insisté sur le besoin d'agir sur deux volets :

• Au niveau de la gestion, les comités de veille doivent intensifier leurs contrôles depuis le champ jusqu'au point de vente.

• Au niveau législatif, il existe un vide juridique fatal et injustifié en ce qui concerne la spéculation et la protection des chaînes d'approvisionnement. «Les textes en vigueur actuellement sont dispersés et peu efficaces», souligne le président du groupe du RNI. Et de poursuivre que «nous, parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, nous sommes prêts à pallier ce vide législatif et à nous saisir de cette question sans tarder pour que cesse ce mépris des Marocains et que nos concitoyens se sentent protégés».

Contacté par le «Matin», M. Ghayat a déclaré que «le gouvernement se doit de préparer une loi pour réglementer les marchés, et s'il tarde à le faire, les députés sont prêts à soumettre une proposition de loi en ce sens». «Quand il s'agit de la stabilité du pays, il n'est plus question de parler de majorité et d'opposition, car nous sommes tous logés à la même enseigne», poursuit le député RNIste. Et de considérer que «le fait d'augmenter les prix équivaut à une forme de chantage envers non seulement les citoyens, mais aussi le gouvernement». Ce dernier, ajoute M. Ghayat, au lieu de se concentrer sur les chantiers stratégiques, se voit acculé à traiter ces problèmes provoqués à dessein, assurant que l'Exécutif, avec M. Akhannouch à sa tête, ne manquera pas de sévir contre ces spéculateurs.

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