CHU de l’UIR : l'ouverture légèrement décalée, l'entrée en service effective au 2e trimestre 2026

Mohamed Abdellaoui, directeur général de la foncière hospitalière de l’UIR et président du directoire du futur CHU, se montre rassurant quant à l'avancement des travaux. «L’hôpital ouvrira ses portes comme prévu. Probablement allons-nous avoir un trimestre de décalage, mais l'hôpital aujourd'hui est en phase finale de construction», a-t-il déclaré lors d’un événement axé sur la filière des sciences de la santé au sein de l’UIR, organisé lundi dernier.

La mise en service se fera en plusieurs étapes. Selon ce responsable, les trois premiers mois de l'année 2026 seront consacrés à une période de «préouverture», où l'hôpital devra «tourner à blanc». Cette phase est cruciale pour assurer le bon fonctionnement de toutes les installations. Le recrutement du personnel est en cours et l'équipement en matériel biomédical débutera dès octobre/novembre. L'accueil des professionnels de la santé, des étudiants stagiaires et des patients est prévu à partir du deuxième trimestre 2026.

Salima Imani, membre du directoire en charge des fonctions supports, détaille la stratégie de recrutement pour doter l'hôpital de ses «forces vives». À terme, l'établissement emploiera 1.100 personnes, couvrant toutes les catégories de personnel médical et paramédical. Le processus de recrutement a déjà débuté et concerne dans un premier temps le corps médical, en commençant par les professeurs d'enseignement supérieur qui partagent leur temps entre l'université et l'hôpital. Viendront ensuite les professeurs assistants et les praticiens hospitaliers. Ces derniers auront la charge d'encadrer les étudiants et d'assurer la triple mission fondamentale de l'hôpital : «soigner, former et faire de la recherche».

Parallèlement, un effort considérable est porté sur le recrutement du personnel paramédical. L'hôpital se félicite d'avoir déjà recruté la première promotion issue de son école des sciences paramédicales, lancée il y a trois ans au sein du collège des sciences de la santé. Ces jeunes diplômés, notamment des infirmiers polyvalents et des infirmiers anesthésistes, rejoindront le CHU de l’UIR pour contribuer à son développement.

L'hôpital mettra en place un programme de résidanat dynamique dès le début de l'année 2026. Abdelkader Errougani, directeur de l’Hôpital universitaire international de Rabat, confirme : «Concernant le résidanat, il va démarrer très vite. Au début de l'année 2026, il y aura un concours de résidanat et ce concours va offrir un certain nombre de postes dans différentes spécialités médicales, chirurgicales, biologiques... qui seront ouvertes au niveau de l'hôpital de l'Université internationale de Rabat. C'est un concours qui va être ouvert avec une candidature sur le site web de l'université», fait savoir le professeur Errougani.

Particularité notable de ce programme : son ouverture aux candidats internationaux, en particulier ceux venant des pays africains. «Je tiens à préciser que pour les ressortissants internationaux, les ressortissants venant des pays d'Afrique, on peut passer outre le concours. On va pouvoir, avec des quotas particuliers, donner la chance aux ressortissants des pays amis de venir parfaire leur formation en spécialité au sein de notre CHU», affirme M. Errougani. Cette initiative souligne l'engagement de l'hôpital dans la formation médicale à l'échelle régionale et continentale.

À noter que l’hôpital universitaire de l'UIR représente un investissement de 1,4 milliard de DH. Il s'étend sur une superficie de 65.000 m² et offrira une capacité de 450 lits. La structure proposera une large gamme de 47 spécialités, réparties comme suit : 19 spécialités médicales, 14 spécialités chirurgicales, 6 spécialités biologiques et 8 spécialités odontologiques. Elle se positionne ainsi comme un pôle d'excellence, prêt à répondre aux besoins de santé, à former les futures générations de professionnels et à faire avancer la recherche médicale dans la région.