Yousra Amrani
30 Juin 2024
À 17:42
C’est un scénario accablant, à l’image de celui des
Facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie, qui a pu être évité à la dernière minute par le ministre de l’
Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui. En effet, les étudiants ingénieurs, en grogne depuis plus d’une semaine suite à l’annonce par le ministère de tutelle de l’unification des concours d’admission pour l’accès aux
écoles nationales des arts et métiers et au réseau des
écoles nationales des sciences appliquées, avaient annoncé leur intention de lancer une escalade sans précédent, menaçant ainsi de boycotter les cours et de reproduire le scénario des étudiants en médecine.
Une annonce qui n’a pas laissé de marbre le ministre, qui a interagi positivement avec les revendications des étudiants, en décidant de revenir sur sa décision. En effet, la
Coordination nationale des élèves ingénieurs marocains (CNEIM) a ainsi annoncé dans un communiqué, publié le samedi 29 juin, que le ministère avait finalement révisé sa décision initiale. Le ministère a même fixé, séparément, les dates des deux concours. La circulaire ministérielle n°0725/01, adressée aux présidents d’université et aux directeurs d’établissements universitaires, avait fixé les dates des concours d’admission aux écoles nationales des arts et métiers pour le lundi 29 juillet et au réseau des écoles nationales des sciences appliquées pour le samedi 27 juillet.
Si la Coordination nationale des
élèves ingénieurs marocains a salué cette décision, exprimant sa gratitude envers tous ceux qui ont contribué à préserver la valeur de la formation d’ingénieur et l’identité des écoles d’ingénieurs, elle a néanmoins averti que la crise n’était pas encore terminée, puisque la principale revendication des étudiants demeure toujours non satisfaite, à savoir la révision du cahier des charges pédagogique dans sa nouvelle version, en vue de modifier plusieurs points «dont la mise en œuvre pourra faire perdre à certaines écoles et instituts leur indépendance et pourra vider la formation d’ingénieurs de sa substance technique», lit-on sur le communiqué.
Mais bien que ministre n’ait pas réussi à régler définitivement cette crise, il est néanmoins parvenu à calmer les esprits et éviter la colère des étudiants qui promettaient déjà un scénario semblable à celui des étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie qui, rappelons-le, ont boycotté les examens du deuxième semestre le 26 juin, après une grève nationale ayant duré plus de six mois.