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Dakhla-Oued Eddahab : La CGEM et l'APDAK présentent les opportunités d'investissements dans la région

En phase de devenir une locomotive du développement industriel dans le continent, la région de Dakhla-Oued Eddahab constitue un hub dans les domaines de la logistique, de l'aéronautique, de l'agro-industrie, du tourisme et de la sécurité énergétique. Ces opportunités et autres ont été partagées à l'occasion de la troisième édition des «Journées de la promotion et de l’investissement» organisée mardi à Dakhla.

20 Novembre 2024 À 17:35

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la troisième édition des Journées de la promotion de l’investissement de la région de Dakhla-Oued Eddahab a mis en lumière le rôle stratégique de cette région dans le développement économique du Maroc et du continent africain. Organisé par l’Agence de promotion de Dakhla-Oued Eddahab (APDAK) en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), l’événement a rassemblé décideurs, experts et investisseurs autour de projets structurants et d'opportunités uniques.

Dakhla, un nouveau moteur économique

Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, a présenté la région comme un futur moteur économique, comparable à des hubs mondiaux comme Dubaï ou Tanger. Selon lui, le nouveau port de Dakhla Atlantique, avec une capacité initiale d’un million d’équivalents vingt (EVP), symbolise cette ambition. «Ce port est le joyau du modèle de développement des provinces du Sud», a-t-il déclaré, ajoutant que Dakhla se situe au cœur du corridor sahélo-atlantique en plein essor. Mezzour a également salué les avancées en matière d’infrastructures, telles que la connexion électrique nord-sud, qualifiée «d’autoroute de l’électricité», et un hub logistique aéronautique déjà opérationnel. Ces projets renforcent la position de Dakhla comme une porte d'entrée vers l'Afrique subsaharienne et une plateforme stratégique pour les échanges internationaux.

Un écosystème prometteur et des investissements en croissance

Chakib Alj, président de la CGEM, a souligné le potentiel économique de la région, en mettant l’accent sur des secteurs porteurs comme la pêche, l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables. Il a mentionné des projets liés à l’hydrogène vert et aux énergies solaires et éoliennes, représentant plusieurs centaines de milliards de dirhams d’investissement. Pour soutenir cette dynamique, Alj a insisté sur l’urgence de développer des zones industrielles adaptées, de valoriser le capital humain par des formations ciblées et de créer un écosystème d’innovation. «Investir à Dakhla, c’est non seulement un acte citoyen, mais aussi une opportunité de croissance durable pour nos entreprises», a-t-il affirmé.

Des projets structurants pour une région connectée

Yanja El Khattat, président du Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, a rappelé que les initiatives en cours, telles que la Voie express Tiznit-Dakhla, le port Atlantique de Dakhla, ou encore une zone industrielle de 1.000 hectares, visent à transformer la région en un pôle économique régional et continental. Des projets innovants, comme la station de dessalement d’eau de mer destinée à irriguer 5.000 hectares, soutiennent également une agriculture durable et contribuent à la souveraineté alimentaire du Maroc.

Le port de Dakhla Atlantique, un levier de connectivité régionale

Nisrine Iouzzi, directrice de l’Aménagement et du suivi de la réalisation du port, a détaillé les avancées de ce projet stratégique, conçu comme un port «vert» et «smart». Financé par l’État pour sa première phase, il prévoit d’être achevé à 100% d’ici 2028 et d’atteindre un état d’avancement de 30% d’ici fin 2024. Le port ambitionne de devenir un hub logistique pour les pays du Sahel, en soutenant la transition énergétique et digitale. «Cette infrastructure s’inscrit pleinement dans la vision royale d’ouverture des pays du Sahel à l’Atlantique», a-t-elle souligné.

Un soutien financier pour les entreprises locales

Hicham Zanati Serghini, directeur général de «Tamwilcom», a présenté les mécanismes d’accompagnement financier proposés aux PME et TPE de la région. Il a expliqué que «Tamwilcom» couvre jusqu’à 70% des risques liés aux financements, tout en offrant des taux préférentiels à partir de 2,5%. Des programmes tels que «Capaccess», soutenu par le Fonds Mohammed VI, renforcent la solidité financière des entreprises en proposant des dettes subordonnées, tandis que des initiatives spécifiques encouragent l’entrepreneuriat féminin et les investissements des Marocains résidant à l’étranger.
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