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Maroc-États-Unis : les opportunités de collaboration n’ont jamais été aussi denses (Patricia Gruber)

Les opportunités de collaboration entre le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique n’ont jamais été aussi denses, a affirmé la conseillère pour la science et la technologie auprès du secrétaire d’État américain, Patricia Gruber.

Dr Patricia Gruber, conseillère pour la science et la technologie auprès du secrétaire d’État américain.

17 Janvier 2024 À 18:55

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Dans une interview accordée à la MAP en marge du deuxième Symposium US-Africa Frontiers Program, dont les travaux se sont ouverts mardi à Rabat, Mme Gruber a souligné que «les opportunités de collaboration entre le Maroc et les États-Unis sur des questions à portée internationale, comme l’accès à l’énergie, la lutte contre le changement climatique, la santé et la sécurité alimentaire, n’ont jamais été aussi denses».



La responsable US a, dans ce sens, relevé le caractère opportun de la signature, en juillet 2023, du protocole modifiant et prorogeant l’Accord de coopération scientifique et technologique entre le Maroc et les États-Unis, soulignant la volonté des deux pays de cimenter ce partenariat. Signé en 2006 et entré en vigueur en 2012 pour une période de dix ans, cet accord, renouvelé de 2023 à 2033, a pour objectif de poursuivre et de renforcer davantage la coopération entre les deux pays dans les domaines de la recherche scientifique et technologique. Soulignant les investissements substantiels réalisés par le Royaume dans de nombreux domaines clés des sciences et de la technologie, Mme Gruber a salué la réforme de l’enseignement supérieur au Maroc, qui facilitera davantage la collaboration entre le Royaume et les États-Unis, notamment pour ce qui est des échanges d’étudiants entre les universités américaines et marocaines.

Évoquant les efforts du Maroc en faveur de la promotion de la condition de la femme, notamment dans les domaines scientifique et technologique, la responsable US a soutenu qu’il était extrêmement important d’encourager davantage de femmes à s’orienter vers les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et de la médecine. «C’est une question très importante aussi bien pour le Maroc que pour les États-Unis», a-t-elle estimé, faisant savoir que 43% des participants à ce deuxième Symposium US-Africa Frontiers Program, qui sont issus d’universités africaines, sont des femmes. De l’avis de Mme Gruber, cela prouve que «nous réalisons, certes, de véritables progrès, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir». Elle a, par ailleurs, mis l’accent sur le rôle majeur du mentorat pour s’assurer que les femmes soient soutenues et accompagnées dans ces domaines et puissent ainsi atteindre leurs objectifs.

S’agissant de la cybersécurité, un volet sur lequel repose, aujourd’hui, tout développement scientifique et technologique, la responsable américaine a rappelé que la réussite dans ce domaine requiert l’ouverture, l’échange d’idées et des données susceptibles de faire progresser la recherche scientifique. Ce progrès ne doit cependant pas être réalisé aux dépens de la sécurité nationale, des droits de propriété intellectuelle, de la vie privée des personnes ou des droits de l’Homme, a-t-elle insisté, notant l’importance de veiller à la sécurisation des réseaux à cet effet. Elle a aussi mis en avant la nécessité de tirer profit des meilleures pratiques en matière de cybersécurité en vue de mieux identifier les risques et d’améliorer la détection des menaces.
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