LE MATIN
30 Décembre 2024
À 10:46
Malgré la baisse inquiétante des
réserves des barrages, les
besoins en eau potable ont été satisfaits grâce au
dessalement de l’eau de mer, au raccordement des
bassins hydrauliques et au renforcement des approvisionnements via les
nappes phréatiques en accordant la priorité à l’
eau potable en fonction des réserves disponibles. Le ministère de l'Equipement et de l'Eau présente dans un rapport détaillé l’évolution des apports en eau durant ces sept années de sécheresse, ainsi que les volumes d’eau dédiés à la consommation et à l’
irrigation agricole.
Les
apports en eau ont fortement chuté en sept ans. En 2018, ils atteignaient 10,8 milliards de mètres cubes. Ce volume a diminué à 6 milliards en 2019, puis à 4,14 milliards en 2020. Une légère reprise a été observée en 2021, avec 5,3 milliards, avant une nouvelle baisse drastique en 2022, où ils se limitaient à 2 milliards seulement. En 2023, ils étaient d’environ 3,9 milliards, pour descendre à 3,37 milliards de mètres cubes en 2024.
Les réserves en eau des barrages en chute libre
Les
réserves des barrages ont suivi une tendance similaire. Au 31 août 2018, elles atteignaient 8,9 milliards de mètres cubes, puis ont baissé à 7,6 milliards un an plus tard et à 6,2 milliards en 2020. Une légère hausse en 2021 a permis de retrouver un niveau de 6,5 milliards, mais les volumes sont redescendus à 4,1 milliards en 2022, avant de stagner autour de 4,3 milliards en 2023 et 4,4 milliards en 2024.
L'approvisionnement en eau potable en tête des priorités
Malgré ces conditions défavorables, l’
approvisionnement en eau potable a été assuré avec succès. En 2018, 743 millions de mètres cubes ont été distribués. Ce volume est passé à 853 millions en 2019, puis à 901 millions en 2020. En 2021, il a atteint 974 millions et a culminé en 2022 avec 1,13 milliard de mètres cubes. En 2023, 998 millions de mètres cubes ont été distribués, et en 2024, ce chiffre s’élève à 1,06 milliard de mètres cubes dépassant pour la première fois les volumes réservés à l'irrigation agricole. Ce rééquilibrage entre eau potable et irrigation est révélateur des défis auxquels le pays fait face et met en lumière l'urgence d'une gestion plus durable et résiliente des ressources hydriques.