Menu
Search
Dimanche 05 Janvier 2025
S'abonner
close
Dimanche 05 Janvier 2025
Menu
Search

Le ministre de la Santé engagé à mettre en œuvre l’accord avec les syndicats

Alors que le climat social ne cesse de se tendre dans le secteur de la santé, Amine Tahraoui se veut rassurant, affichant la volonté de poursuivre le dialogue et de répondre favorablement aux revendications exprimées. Il a ainsi réaffirmé son engagement à honorer les accords passés avec les syndicats, tout en mettant en avant l’importance du dialogue social comme levier essentiel pour la réforme du système de santé. La déclaration du ministre de la Santé et de la protection sociale intervient à un moment critique, où le mécontentement des professionnels du secteur atteint son point culminant, comme en témoigne la multiplication des grèves et des mouvements de protestation.

Amine Tahraoui, ministre de la Santé
Amine Tahraoui, ministre de la Santé
À la veille d’une énième mobilisation syndicale dans le secteur de la santé, le ministre de la Santé et de la protection sociale, Amine Tahraoui, envoie un message d’apaisement aux partenaires sociaux. Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, il a réaffirmé l’engagement de son département à honorer les accords conclus et à renforcer le dialogue social, qu’il considère comme la pierre angulaire de toute réforme durable et profonde du système de santé.

Valoriser les ressources humaines pour porter la réforme

Interpellé par le conseiller Khalid Essatti, représentant de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), sur les mesures que le ministère entend prendre pour calmer les tensions après l’annonce de la reprise des protestations par le collectif syndical national, Amine Tahraoui a insisté sur le rôle central des professionnels. «Les ressources humaines constituent le socle fondamental qui porte la réforme du système de santé», a-t-il déclaré. Il a également souligné l’importance de valoriser ces «acteurs clés», tant sur le plan matériel qu’en termes de reconnaissance sociale. Lors de son intervention à la Chambre des conseillers, mardi dernier, le ministre a rappelé que son département s’était engagé depuis la signature de l’accord du 23 juillet 2024 à en assurer la mise en œuvre avec diligence. Et de préciser que son département privilégiait une approche participative impliquant partenaires sociaux et départements gouvernementaux, pour garantir une restructuration harmonieuse et efficace du système de santé.

Des efforts concrets pour apaiser les tensions

Amine Tahraoui a évoqué dans ce sens les nombreuses rencontres organisées avec les syndicats et la mise en place de commissions techniques mixtes, réunissant des représentants des deux parties. Ces initiatives reflètent, selon lui, l’importance stratégique du dialogue social sectoriel. «Depuis ma prise de fonction, je veille à ce que le dialogue social bénéficie de toute l’attention et des moyens nécessaires», a-t-il assuré.

Dans le cadre du projet de loi de Finances 2025, le ministre a annoncé une collaboration étroite avec les partenaires sociaux et les ministères concernés pour trouver des solutions aux articles dits problématiques. Il s’agit notamment des points relatifs à la centralisation des salaires et la préservation du statut de fonctionnaire public, et qui se trouvent au cœur des revendications des syndicats. Réaffirmant son engagement à poursuivre le dialogue, Amine Tahraoui a promis de poursuivre les échanges avec tous les partenaires sociaux, sans exclusivité. «Ces efforts s’inscrivent pleinement dans l’esprit des hautes orientations Royales, qui appellent à une refonte profonde et ambitieuse de notre système de santé», a-t-il déclaré.

Les syndicats veulent des actions concrètes

Malgré ces assurances, le collectif syndical national du secteur de la santé n’a fait à ce jour aucune réaction, ce qui laisse planer le doute sur son intention de reprendre ses manifestations dès le début de l’année 2025 comme annoncé il y a quelques semaines. Les syndicats avaient en effet déjà dénoncé à plusieurs reprises un «manquement aux engagements» et une «lenteur excessive» dans la mise en œuvre de l’accord de juillet 2024. Les déclarations du ministre apparaissent comme une tentative de désamorcer une crise susceptible de paralyser de nouveau les services de santé. Les prochains jours seront ainsi décisifs pour évaluer la capacité du gouvernement à renouer le dialogue et à regagner la confiance des professionnels. Si la volonté affichée par Amine Tahraoui est de maintenir un dialogue ouvert et d’avancer dans la mise en œuvre des réformes, les syndicats attendent des actions concrètes pour éviter une escalade dans le secteur, dont les citoyens seraient les premiers à payer le prix.
Lisez nos e-Papers