«En 2022, nous comptions à peine 18 professionnels pour 10.000 citoyens. Cette réalité est un obstacle majeur pour la santé publique et pour répondre aux besoins croissants de nos concitoyens», a souligné M. Tahraoui. Une insuffisance qui s’ajoute aux disparités régionales criantes en termes d’accès aux soins.
Un plan spécial pour les ressources humaines
Pour vaincre la pénurie des professionnels de santé, le ministère de la Santé et de la protection sociale a lancé un programme ambitieux de renforcement des effectifs, dans la droite ligne du projet de généralisation de la couverture médicale obligatoire. Selon Amine Tahraoui, le nombre de postes budgétaires alloués au secteur passera de 4.000 en 2019 à 6.500 en 2025, grâce à un budget annuel supplémentaire dépassant un milliard de dirhams. M. Tahraoui a également mis l’accent sur le développement de la formation des compétences locales : plus de 88% de places ont été ouvertes dans les Facultés de médecine depuis 2019 et ce chiffre atteindra 11.900 d’ici 2027, conformément aux engagements de la convention-cadre signée en 2022.
«La formation de nos professionnels est la pierre angulaire de cette réforme. Nous devons préparer les générations futures à relever les défis sanitaires de demain», a insisté le ministre. Parallèlement, des mesures incitatives ont été introduites, notamment l’application de la loi 32-21 qui permet aux médecins étrangers de pratiquer au Maroc. «Cette loi vise à pallier les pénuries dans certaines spécialités critiques», a expliqué le ministre, en référence à des domaines médicaux où la demande dépasse largement l’offre.
(*Intervention du ministre à partir de la 18e minutes)
«La formation de nos professionnels est la pierre angulaire de cette réforme. Nous devons préparer les générations futures à relever les défis sanitaires de demain», a insisté le ministre. Parallèlement, des mesures incitatives ont été introduites, notamment l’application de la loi 32-21 qui permet aux médecins étrangers de pratiquer au Maroc. «Cette loi vise à pallier les pénuries dans certaines spécialités critiques», a expliqué le ministre, en référence à des domaines médicaux où la demande dépasse largement l’offre.
(*Intervention du ministre à partir de la 18e minutes)
Une répartition géographique équitable
Pour pallier les disparités régionales, un programme médical régionalisé a été mis en place. «L’objectif est de garantir une répartition équitable des compétences médicales en fonction des spécificités locales. Nous avons également délégué l’organisation des concours de recrutement aux régions depuis 2020, ce qui a permis une meilleure adaptation aux besoins des territoires», a expliqué M. Tahraoui. Outre ces initiatives, des indemnités spécifiques pour les zones reculées, une revalorisation salariale avec un indice de base 590 dès le début de carrière ainsi qu’un soutien accru aux jeunes professionnels visent à rendre le secteur plus attractif. Il est à noter que ces efforts s’inscrivent dans une vision plus large de réforme du système de santé, insiste le nouveau ministre.
À l’horizon 2025, 1.400 centres de soins primaires seront réhabilités, dont 800 sont déjà opérationnels, et plusieurs projets structurants verront le jour pour répondre aux besoins des régions touchées par des crises, comme celle du séisme d’Al Haouz. M. Tahraoui a conclu son intervention en réaffirmant l’engagement du gouvernement à «faire de la santé un pilier central de l’État social», conformément aux directives Royales. Un chantier titanesque, mais essentiel pour répondre aux aspirations des citoyennes et citoyens marocains.
Infirmiers et techniciens de santé : 11.900 places d'ici 2029
Concernant la catégorie des infirmiers et techniciens de santé, le ministre de la Santé a fait état de 8.360 places pédagogiques dans le cycle de la licence en 2024, soit une hausse de 206%, alors que 680 places pédagogiques ont été consacrées au cycle du master entre 2020 et 2024 (+353%), ajoutant que son département envisageait d'ouvrir 11.900 places pédagogique d'ici 2029.