Yousra Amrani
03 Novembre 2024
À 17:29
L’analyse du récent
remaniement ministériel, sa portée et sa symbolique était au cœur du débat dans le cadre de l’émission «
L’Info en Face». Invité à intervenir pour dans ce cadre, l’analyste politique et économique
Zakaria Garti estime que cette modification de la composition du
gouvernement est devenue une nécessité pour insuffler une nouvelle dynamique à mi-mandat à l’action de l’Exécutif en remplaçant les ministres peu performants.
Selon le même intervenant, le remaniement, orchestré sous l’égide de
S.M. Roi Mohammed VI, est le reflet d’une tradition politique dans la gestion des affaires de l’
État marocain. Ce principe, ancré dans la tradition monarchique depuis l’accession de
Sa Majesté le Roi au Trône, se traduit par une approche rigoureuse et pragmatique dans la conduite des affaires publiques. Les décisions politiques majeures, telles que la
restructuration du gouvernement, répondent ainsi à des besoins fondamentaux de stabilité, de sécurité et de développement. Ce changement vise à relever les défis économiques, sociaux et politiques auxquels le Maroc est confronté, explique M. Garti.
«Ce remaniement ne devrait surprendre personne, car il s’inscrit dans un exercice habituel au sein d’une structure politique et constitutionnelle qui prévoit un renouvellement partiel de son instance exécutive lorsque le besoin s’en fait sentir», a déclaré l’invité de Rachid Hallaouy. «Il est courant que ce changement concerne l’architecture globale du gouvernement, qu’il se limite à certains départements ministériels ou qu’il inclue de nouveaux secrétaires d’État. Cela fait partie d'une tradition. L'essentiel est que cette transition contribue à la mise en œuvre des projets et programmes, tout en répondant aux attentes des citoyens dans le domaine social».
Le nouveau gouvernement est désormais attendu sur plusieurs chantiers stratégiques, notamment celui de la
protection sociale. L’Exécutif devra redoubler d’efforts pour respecter les échéances dans les 18 mois restants de son mandat, tout en veillant à préparer les futures échéances législatives. Bien que le gouvernement ait réalisé des avancées en freinant l'inflation et en soutenant le pouvoir d'achat grâce à des aides sociales directes, ces mesures sont toujours jugées insuffisantes pour que le gouvernement puisse prétendre à un nouveau succès lors des prochaines élections législatives. «L’Exécutif doit donc intensifier ses efforts pour maintenir sa cote de popularité», a-t-il ajouté. Les défis qui se présentent à ce gouvernement sont considérables, mais M. Garti reste confiant quant à sa capacité à les relever.