Yousra Amrani
14 Mars 2024
À 20:29
Les propriétaires de cafés et de restaurants du Grand
Casablanca peuvent enfin pousser un «ouf» de soulagement. L’Association qui les représente a enfin été reçue par le wali de la région de
Casablanca-Settat,
Mohamed Mhidia, mardi dernier. Cette rencontre, à laquelle ont pris part des représentants d’autres associations et instances ainsi que le président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services, a été consacrée à l’examen de plusieurs dossiers ayant fait l’objet de correspondances adressées au wali. Il s’agit notamment de la délocalisation du marché de gros des fruits et légumes, la création d’une zone logistique affiliée à Derb Omar, la restructuration du marché central de Casablanca et le problème ayant trait à la persistance de restaurants et cafés ambulants dans les artères de Casablanca.
D’après une source syndicale ayant assisté à la réunion, M. Mhidia a interagi positivement avec les doléances et revendications de l’association des patrons des restaurants. En effet, après avoir suivi un exposé sur les principales difficultés rencontrées par ces derniers, et qui concernent principalement la hausse et la multiplication des taxes urbaines ainsi que le foisonnement des
food-trucks (camions-restaurants) suite à la validation par la maire de Casablanca d’une décision du Conseil de la ville autorisant ce type de commerce, le wali a donné ses instructions pour entrer en contact avec
Nabila Rmili en vue d’avoir de plus amples détails sur cette décision.
Par ailleurs, le haut responsable a exprimé sa disposition à tenir une deuxième réunion au cours de la semaine prochaine avec les propriétaires des cafés et restaurants afin d’examiner toutes les problématiques que connaît le secteur et qui ont conduit à la faillite de plus de 9.400 cafés et restaurants, selon les chiffres de l’Association.
Les propriétaires de cafés et de restaurants s’étaient, pour rappel, soulevés contre la décision adoptée en novembre dernier par le Conseil de la ville autorisant l’activité des camions-restaurants à Casablanca qui devraient, à l’instar des grandes métropoles mondiales, arpenter les grandes artères de Casablanca en contrepartie d’une redevance à payer aux services de la Commune. Les professionnels avaient en effet exprimé leur inquiétude de cette concurrence jugée illégale par les restaurateurs, de moins en moins nombreux, qui résistent encore à la crise. Ces commerçants se sont néanmoins félicités de la décision prise récemment d’interdire la circulation des véhicules de cafés mobiles dans le périmètre urbain.