LE MATIN
04 Avril 2024
À 15:20
Plusieurs citoyens ont été surpris par des SMS les informant qu'ils ne vont plus bénéficier des
aides sociales directes. Après vérification sur la plateforme digitale dédiée, les personnes lésées ont découvert que leur indice socio-économique avait dépassé du
seuil d'éligibilité fixé à 9,743001. Un changement injustifié pour ces
catégories en situation de vulnérabilité en raison de leur âge avancé, du chômage, de maladies chroniques... sans aucun revenu autre que la
solidarité sociale.
A cet égard, plusieurs acteurs associatifs appellent le
gouvernement à présenter des explications claires sur cette décision, qui va décourager les ménages dans le besoin de s'inscrire au
Registre social unifié (RSU).
Abdelhak Sifar, vice-président du
Mouvement Troisième Choix, a souligné dans une déclaration à Assahraa Al Maghribia que "l'Exécutif doit prendre des mesures en urgence pour désamorcer cette situation qui risque d'entraîner une crise de confiance avec les citoyens".
Plus encore, certaines
ONG remettent en cause les méthodes employées pour fixer les
conditions d'éligibilité à l'
aide sociale qui plongent les citoyens dans une mer de chiffres incompréhensibles, notant que l'approche aurait dû plutôt se baser sur le
statut social de la personne et non ses possessions. Avoir un téléphone portable, une salle de bain à la maison ou autre ne reflète aucunement que la personne est aisée ou dans le besoin.
Aide sociale directe : Baitas défend les procédures en place
Interpellé à ce sujet ce jeudi par les journalistes en marge du
conseil de gouvernement,
Mustapha Baitas a défendu les procédures en place. Le porte-parole de l'Exécutif a souligné qu'en cas de changement de l'un des paramètres établis pour fixer le seuil d'éligibilité, celui-ci sera modifié, notant que 4 millions de ménages bénéficient actuellement du
programme d'aide sociale directe.