Les membres de la Commission des droits de la femme de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UpM) réunie, vendredi à la ville de Maia (district de Porto), avec la participation du Maroc, ont appelé à la promotion de la culture d'égalité pour établir une relation saine entre les femmes et les médias.
Après avoir rappelé que l'image de la femme arabe et méditerranéenne en général n'est pas toujours positive et reste fortement stéréotypée, ils ont plaidé pour une sensibilisation intense et à une prise de conscience non seulement des décideurs au sein des établissements médiatiques mais aussi des entreprises de publicité.
Les participants ont, également, examiné la relation entre la représentativité des femmes dans les postes de décisions dans les médias et l'image stéréotypée de la femme véhiculée par ces mêmes médias, appelant au renforcement du pouvoir des femmes dans les organisations de médias.
Intervenant à cette occasion, Khadija Zoumi (Istiqlal), membre de la Chambre des conseillers, a souligné le rôle important que les médias ont toujours joué dans la défense des droits des femmes, appelant à sensibiliser davantage les femmes politiques et les femmes journalistes à jouer un plus grand rôle dans l'amélioration de l'image de la femme dans les médias.
Khadija Zoumi a, également, mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir un dialogue avec les entreprises de presse et les lobbies de la publicité pour développer une image positive et non stéréotypée et équilibrée de la femme dans toutes les formes de médias et de contenu des médias.
Pour Fatiha Bekkali, députée à la Chambre des représentants (Istiqlal), elle a affirmé que l'amélioration de l'image de la femme dans les médias est tributaire d'une volonté politique réelle, appelant au développement de stratégies nationales en faveur de la femme en partenariat avec les médias. Elle a, également, mis en exergue l'importance de promouvoir les conditions des femmes journalistes et les protéger contre toute forme de discrimination, mais aussi de lutter contre la corruption dans les établissements de médias. Elle a, de même, estimé nécessaire de consacrer une «culture médiatique» prônant les droits de l'Homme et le respect de la dignité de la femme.
De son côté, Sahar Qawasmi, membre du conseil législatif palestinien a soulevé la question des femmes victimes de l'occupation, citant pour exemple le cas des femmes palestiniennes après l'agression israélienne récente sur la bande de Gaza.
Elle a, dans ce sens, indiqué que les femmes représentaient 12% des martyrs et 19% des blessés suite à l'agression israélienne qui a causé aussi le déplacement de quelque 250.000 femmes, exhortant la communauté internationale à faire preuve d'une plus grande mobilisation en vue d'assurer la protection des femmes sous l'occupation mais aussi dans les régions qui connaissent des conflits armés.
Présidée par Samira Merai-Friaa, membre de l'Assemblée nationale constituante tunisienne, la Commission des droits de la femme de l'AP-UpM se penche sur la situation des femmes des deux rives de la Méditerranée et sur leur participation dans les sphères politique, économique, sociale et culturelle.
Elle traite de questions liées à l'égalité des genres, à la protection des droits de la femme, à la prévention de la discrimination, à l'accès des femmes à l'éducation et au marché de travail ou encore au rôle des médias de masse. La Commission s'occupe également du rôle des femmes dans le processus de démocratisation et dans la gouvernance au sein de la région euro-méditerranéenne.