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Les professionnels veulent rompre avec l’anarchie plombant leur profession

De toutes les professions liées au secteur de l’immobilier, celle de l’agent immobilier reste, à ce jour, la seule qui n’est pas régulée par une loi. Se constituant en une association, les agents immobiliers font pression pour faire adopter une loi régissant le secteur.

Les professionnels veulent rompre  avec l’anarchie plombant leur profession
Les agents immobiliers s’activent pour réglementer la profession.

L’union fait la force, les agents immobiliers l’ont compris. Plusieurs d’entre eux se sont organisés en Association marocaine des agences immobilières (AMAI). Créée en 2012, l’association, qui compte aujourd’hui plus de 70 agences professionnelles, milite activement pour l’adoption d’un texte de loi régissant la profession. Le projet, arrivé à un stade avancé de discussions avec le ministère de l’Habitat et de la politique de la ville, semble sur le bon chemin vers l’adoption. Composé de 85 articles, le texte, fait par des professionnelles, veut réglementer un secteur échappant à tout contrôle. Fixant les domaines d’intervention de l’agent immobilier, le projet définit les opérations immobilières comme tout acte d’achat, de vent, de location ou de sous-location en nu ou en meublé des immeubles bâtis ou pas. S’ajoutent à ces actes les opérations d’achat, de vente, de location ou de location-gérance des fonds de commerce. Les agents immobiliers auront aussi pour champ de compétence l’administration des biens, la gestion immobilière ainsi que la gestion des syndics, sans omettre leur rôle de conseil et d’expertise immobilière.

La nouvelle loi veut aussi encadrer les conditions d’accès au métier. Exigeant un diplôme supérieur ainsi qu’une certaine connaissance du domaine, la loi veut aussi instaurer une caution de garantie à déposer sur le compte de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Elle veut aussi interdire l’accès à la profession aux avocats, notaires, haussiers et liquidateurs se livrant à des activités en rapport avec le métier d’agent en même temps que leurs activités régulières.

L’anarchie plombe le secteur

Toutefois, le principal objectif de cette loi est de rompre définitivement avec l’anarchie plombant le secteur depuis des années. Aujourd’hui, «semsar», gardiens de voiture, syndics ou gardiens d’immeubles peuvent s’autoproclamer «agent immobilier». Devant cette situation, le président fondateur de l’AMAI, Mohamed Lahlou, tire la sonnette d’alarme. «Aucune protection ne peut être garantie aux clients dans de telles conditions», affirme-t-il.

Tentant, tant bien que mal, de structurer le secteur, l’AMAI a mis en place une charte de déontologie pour ses membres tout en leur accordant une carte professionnelle. Fixant les rémunérations ainsi que l’attitude que doit adopter chaque agent face à ses clients, cette charte prévoit aussi des recours pour les clients ainsi que des sanctions à l’encontre des agents manquant à leurs obligations. Selon M. Lahlou, il s’agit là d’une tentative d’autorégulation en attendant l’adoption du texte juridique. Un texte qui marquera le début d’une nouvelle ère de prise de responsabilité vis-à-vis à l’État et vis-à-vis aux clients, souligne le responsable. 

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