Le gouverneur de Homs a d'abord indiqué qu'une voiture piégée avait explosé à un point de contrôle tenu par les forces de l'ordre. Un kamikaze a ensuite déclenché son gilet d'explosifs, précise la télévision officielle qui fait état de 22 morts et plus de 100 blessés, rapporte la télévision officielle syrienne. Dans un communiqué, le groupe terroriste qui se fait appeler État islamique (EI) a revendiqué la responsabilité de cette attaque précisant qu'un de ses combattants avait conduit une voiture piégée jusqu'à un point de contrôle du quartier de Zahraa et qu'il avait ensuite déclenché son gilet d'explosifs. L'EI affirme que 30 personnes ont été tuées dans cette opération.
Ce énième attentat a eu lieu alors que des divergences sur la composition de la délégation des opposants et rebelles syriens de même que sur les conditions posées par ces derniers (arrêt des bombardements russes, levée des encerclements de villes) ont empêché de tenir le calendrier prévu et de démarrer les discussions lundi dernier. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a réaffirmé mardi qu'il n'était pas possible de parvenir à un accord de paix en Syrie si les Kurdes ne participaient pas aux négociations. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a répété, pour sa part, que son pays était fermement opposé à la présence du Parti de l'union démocratique (PYD), principale formation kurde syrienne, dans le camp de l'opposition. Pour Davutoglu, bien qu'en lutte contre l'État islamique, le PYD doit être intégré au camp pro-Bachar Al Assad. Saleh Muslim, co-président du PYD, lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) considéré comme terroriste par les Occidentaux, a déclaré : «nous serons invités, mais nous ne savons pas dans quelle position». Le PYD chapeaute la puissante milice YPG (Unités de protection du peuple) qui contrôle de vastes territoires dans le nord et le nord-est de la Syrie où elle s'est imposée comme une alliée importante des États unis dans la lutte contre l'EI.