Les projets générateurs de revenus peur les paysans en situation de précarité ou créateurs d'activités culturelles et sportives pour les jeunes ont été sélectionnés par une commission provinciale de l'INDH présidée par le gouverneur de la province, Mohamed Fettal.
Concernant plus de 200.000 personnes, 320 projets ont été fignolés, agréés et exécutés jusqu'au début avril 2011 (90,148 millions de dirhams). Ces projets se répartissent sur tous les territoires de la province. Certes, les problèmes de cette province sont aussi complexes et ardus qu'on puisse imaginer, il n'en demeure pas moins que ces projets viennent à point nommé peur donner espoir aux exclus d'un certain développement mal conçu au départ.
Ciblées comme étant les premières à subir la marginalisation et la précarisation du fait de plusieurs facteurs (analphabétisme, domination masculine…), les femmes paysannes saisissent l'opportunité que leur offre l'INDH de prendre en charge leur destin et de gérer leur quotidien. C'est ainsi que «l'association féminine Al Wafaa du développement local », dont la quasi-totalité des membres sont analphabètes, a pu décrocher un projet d'élevage de brebis. Au bout de quatre ans, les bénéficiaires ont engrangé des profits allant de 4.000 à 6000 DH. Une association féminine, installée à Ouardzagh et dirigée par une directrice d'école primaire, a choisi de collecter et de transformer les plantes médicinales et aromatiques.
Projet qui aura un avenir certain puisque l'Institut national des plantes médicinales et aromatiques se trouve sur le territoire de ladite association. Il en est de même pour une autre association féminine dirigée par une diplômée chômeur et qui s'est spécialisée, à Kissane, dans la production de l'huile d'olive et sa commercialisation.
Terre de figues, d'olives et de ressources naturelles riches, Taounate au relief et au climat diversifiés, aura toute la latitude de vivre un développement durable et susceptible d'assurer des revenus substantiels aux paysans.
A titre d'exemple, l'Association du 3ème millénaire du développement et de la solidarité, qui mène ses activités sociales sur le territoire de la commune de Bouhouda, a choisi, quant à elle, de valoriser la figue selon des normes modernes. La coopérative qui s'est créée se charge d'acheter, de traiter et de commercialiser ce produit (Oxfam en achète une grande quantité) permet à ses membres et aux femmes qui y travaillent des revenus intéressants.
D'autres associations, engagées dans l'opération INDH, ont réussi à réaliser des projets de vaches laitières, d'élevage de caprins et de production du miel. A Moulay Bouchta Al Kammar, une coopérative de confection des couffins de doum, mobilise hommes et femmes autour de ce projet écologique par excellence.
Conçue au départ comme action ciblant les laissés-pour-compte du développement, l'Initiative nationale pour le développement humain s'est élargie pour englober des projets à caractère culturel. Et c'est dans ce cadre que l'Association locale pour la coopération et le développement social de Bouhouda, créée en 2000, a eu l'idée de formuler un projet de bibliothèque et de le soumettre à la Commission provinciale de l'INDH.
Ce projet vient donc soutenir les efforts de l'ALCDS dans le sens de la promotion du niveau culturel des jeunes élèves (cours de soutien, formation en informatique).
Ce projet de bibliothèque rurale dont le coût est estimé à 150.000 DH permet à plus de 1.000 jeunes de bénéficier de la lecture gratuite. Et pour créer le plaisir de lire, la bibliothèque de Bouhouda se déploie à l'extérieur du centre de la commune en créant des points de lecture dans les écoles primaires.
En rapport avec la lecture, l'ALCDS organise deux voyages, chaque année, au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) à Casablanca. Et pour couronner son action de promotion de la lecture et de la culture, l'ALCDS organisera un Festival de la lecture à la fin de mai. Arrivé à sa quatrième édition, ce festival soutenu par le ministère de tutelle, voit la participation de plus de 300 jeunes aux divers ateliers artistiques et littéraires animés par des peintres, des photographes, des calligraphes et des écrivains de grande renommée.
La visite royale dans cette province, il y a quelques mois, a créé la possibilité de rêver grand.Quant à la société civile, représentée par le tissu associatif, elle est appelée à revoir ses méthodes de travail et à assurer une formation en gestion administrative et financière de ses acteurs et travailleurs associatifs.
*Vice-président de l'Association locale pour la coopération et le développement social à Bouhouda-Taounate.
Concernant plus de 200.000 personnes, 320 projets ont été fignolés, agréés et exécutés jusqu'au début avril 2011 (90,148 millions de dirhams). Ces projets se répartissent sur tous les territoires de la province. Certes, les problèmes de cette province sont aussi complexes et ardus qu'on puisse imaginer, il n'en demeure pas moins que ces projets viennent à point nommé peur donner espoir aux exclus d'un certain développement mal conçu au départ.
Ciblées comme étant les premières à subir la marginalisation et la précarisation du fait de plusieurs facteurs (analphabétisme, domination masculine…), les femmes paysannes saisissent l'opportunité que leur offre l'INDH de prendre en charge leur destin et de gérer leur quotidien. C'est ainsi que «l'association féminine Al Wafaa du développement local », dont la quasi-totalité des membres sont analphabètes, a pu décrocher un projet d'élevage de brebis. Au bout de quatre ans, les bénéficiaires ont engrangé des profits allant de 4.000 à 6000 DH. Une association féminine, installée à Ouardzagh et dirigée par une directrice d'école primaire, a choisi de collecter et de transformer les plantes médicinales et aromatiques.
Projet qui aura un avenir certain puisque l'Institut national des plantes médicinales et aromatiques se trouve sur le territoire de ladite association. Il en est de même pour une autre association féminine dirigée par une diplômée chômeur et qui s'est spécialisée, à Kissane, dans la production de l'huile d'olive et sa commercialisation.
Terre de figues, d'olives et de ressources naturelles riches, Taounate au relief et au climat diversifiés, aura toute la latitude de vivre un développement durable et susceptible d'assurer des revenus substantiels aux paysans.
A titre d'exemple, l'Association du 3ème millénaire du développement et de la solidarité, qui mène ses activités sociales sur le territoire de la commune de Bouhouda, a choisi, quant à elle, de valoriser la figue selon des normes modernes. La coopérative qui s'est créée se charge d'acheter, de traiter et de commercialiser ce produit (Oxfam en achète une grande quantité) permet à ses membres et aux femmes qui y travaillent des revenus intéressants.
D'autres associations, engagées dans l'opération INDH, ont réussi à réaliser des projets de vaches laitières, d'élevage de caprins et de production du miel. A Moulay Bouchta Al Kammar, une coopérative de confection des couffins de doum, mobilise hommes et femmes autour de ce projet écologique par excellence.
Conçue au départ comme action ciblant les laissés-pour-compte du développement, l'Initiative nationale pour le développement humain s'est élargie pour englober des projets à caractère culturel. Et c'est dans ce cadre que l'Association locale pour la coopération et le développement social de Bouhouda, créée en 2000, a eu l'idée de formuler un projet de bibliothèque et de le soumettre à la Commission provinciale de l'INDH.
Ce projet vient donc soutenir les efforts de l'ALCDS dans le sens de la promotion du niveau culturel des jeunes élèves (cours de soutien, formation en informatique).
Ce projet de bibliothèque rurale dont le coût est estimé à 150.000 DH permet à plus de 1.000 jeunes de bénéficier de la lecture gratuite. Et pour créer le plaisir de lire, la bibliothèque de Bouhouda se déploie à l'extérieur du centre de la commune en créant des points de lecture dans les écoles primaires.
En rapport avec la lecture, l'ALCDS organise deux voyages, chaque année, au Salon international de l'édition et du livre (SIEL) à Casablanca. Et pour couronner son action de promotion de la lecture et de la culture, l'ALCDS organisera un Festival de la lecture à la fin de mai. Arrivé à sa quatrième édition, ce festival soutenu par le ministère de tutelle, voit la participation de plus de 300 jeunes aux divers ateliers artistiques et littéraires animés par des peintres, des photographes, des calligraphes et des écrivains de grande renommée.
Un ‘'mini-plan Marshall''
Longtemps marginalisée et exclue des politiques publiques de l'Etat, la province de Taounate mérite plus que les projets de l'INDH. Elle a besoin d'un mini-plan Marshall à même d'enclencher un décollage socio-économique. D'abord, pour réduire les inégalités sociales et la précarisation et la paupérisation des catégories des paysans pauvres. Et ensuite pour donner espoir à ces derniers dans un avenir proche et reconstruire le contrat-social qui les lie aux gouvernants.La visite royale dans cette province, il y a quelques mois, a créé la possibilité de rêver grand.Quant à la société civile, représentée par le tissu associatif, elle est appelée à revoir ses méthodes de travail et à assurer une formation en gestion administrative et financière de ses acteurs et travailleurs associatifs.
*Vice-président de l'Association locale pour la coopération et le développement social à Bouhouda-Taounate.