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70% de la population desservie par le réseau autoroutier

Les autoroutes du Maroc sont sept fois plus empruntées, avec une moyenne de 12.600 véhicules par jour, que les routes normales qui ne dépassent pas la moyenne de fréquence de 1.800 véhicules par jour. Ainsi, 60% de la population se trouve directement reliée au réseau autoroutier. Explications du staff de la société nationale des Autoroutes du Maroc.

Plusieurs données et informations ont été livrées, mardi à Casablanca, par Anouar Benazzouz, directeur général la société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) à l’occasion de la première édition d'«ADM Press Meeting». Une initiative pensée comme un espace d’échange et d’information sur la vie de l’entreprise. Une occasion qui a permis de parler du bilan, des projets et des points forts de l’entreprise.

M. Benazzouz a dressé un bilan des réalisations qu’il juge très satisfaisant. Créée en 1989 et démarrant avec un tronçon d’autoroute de moins de 70 kilomètres entre Rabat et Casablanca, l'autoroute marocaine a atteint aujourd’hui un réseau de 1.800 km, dont 1.511 km sont en exploitation, et le reste en cours d’achèvement à l’horizon 2016. Ce réseau a pu voir le jour grâce au passage d’une cadence de réalisation de 40 km par an au cours des années 90 à 100 km au début des années 2000, puis à 160 km par an depuis 2006. Les chantiers des autoroutes ont permis la réalisation d'infrastructures fortement structurantes de l’espace avec 60% de la population directement reliée au réseau autoroutier (toutes les villes de plus de 400.000 habitants sont rattachées au réseau autoroutier). Actuellement, 70% de la population est desservie par le réseau autoroutier (ou par les voies express qui en constituent la continuité), sachant que 85% de la population est à moins d’une heure de l’autoroute (21 sur 27 des villes de plus de 100.000 habitants sont reliées au réseau autoroutier et une autre ville le sera en 2016).

Sur le plan de la rentabilité, la majorité des sites économiques du pays sont déjà reliés par le réseau autoroutier. En effet, 80% des établissements industriels le sont ainsi que cinq ports parmi les plus importants, sept aéroports internationaux, 76% des lits touristiques classés… Ce qui s’ajoute au fait que les autoroutes font gagner, en moyenne, 30 minutes par 100 km. Des gains estimés par ADM, pour l’année 2012, à 7 milliards de DH, soit près d’un point du PIB. Anouar Benazzouz a, également, défendu le «modèle économique performant» de la société nationale. En effet, il l’a présenté comme un modèle économique convenable répondant aux besoins financiers pour réaliser le programme d’investissement, tout en assurant la viabilité financière d’ADM. Un schéma qui s’appuie sur l’autofinancement généré par l’exploitation, les apports en capital de l’État et du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, le recours à des emprunts concessionnels en dirhams ou en devises garantis par l’État, ainsi que l’émission d’emprunts obligataires garantis par l’État (l’encours de la dette est de l’ordre de 37 MMDH). «Grâce à ce modèle, il a été possible pour le Maroc de réaliser plus de 45 milliards de DH d’investissement dans la construction des autoroutes neuves, et ce tout en limitant la contribution de l’État à hauteur de 13 milliards de DH. La réussite de ce modèle suppose une confiance des bailleurs de fonds, qui s’est établie grâce aux performances d’ADM et à la rigueur avec laquelle la société a mis en place la conduite de ses projets», a-t-il mis en avant. En termes de prévision, le directeur de l’ADM considère qu’en 2030 la dette de la société pourra être épuisée et ADM pourra devenir un joyau de l’État. Mais, pour cela, il faut qu'ADM ne s’engage pas dans la réalisation d’autres voies autoroutières autres que ce qui est dans le programme des 1.800 km. Par ailleurs, les investissements cumulés jusqu’à aujourd’hui se chiffrent à 45 MMDH, soit l’équivalent de 4% de l’investissement global réalisé dans les infrastructures de génie civil.

De même, 35% des investissements ont bénéficié à l’entreprise marocaine qui a pu développer une expertise reconnue dans le domaine de la construction des autoroutes et générer quelque 130.000 emplois, dont 50% sont directs. Un autre message livré lors de ce «meeting» concerne le rôle de service public que joue la société. Au-delà des chiffres concernant la réduction des distances entre les différentes régions du Maroc, ADM se targue du fait que les voies autoroutières captent 20% de la circulation globale au Maroc. Chaque kilomètre d’autoroute est emprunté en moyenne et par jour par 12.600 véhicules (Casa-Rabat capte plus de 50.000 véhicules par jour), contre à 1.800 sur le réseau routier. Ce qui représente une concentration sept fois plus importante sur l’autoroute que sur la route normale.


L’usager est aussi au centre des préoccupations de la société à travers les dernières offres proposées. Il s’agit d’une application sur Smartphone destinée à une meilleure gestion de l’itinéraire sur le réseau autoroutier marocain. Une application qui informe l’usager, en temps réel, des événements du trafic sur l’autoroute. L’autre nouvelle offre est le télépéage Jawaz, qui permet de s’acquitter du droit de péage sans que l’automobiliste soit obligé de s’arrêter. Il est question également d'introduire le paiement par carte bancaire aux stations de péage. Le directeur général d’ADM l’a dit à maintes reprises, même si le contrat programme 2008-2015 qui lie la société à l’État prévoit deux augmentations des prix des péages, ces augmentations n’ont pas eu lieu. Ce dont profite également l’usager. 

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