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60 millions de dollars investis, 140 millions supplémentaires d’ici 2020

Plusieurs annonces ont été faites lors de l’Aerospace Meeting qui s'achève aujourd'hui à Casablanca. À commencer par l’extension de l’usine de Bombardier pour un investissement progressif de 140 millions de dollars et les négociations avec 20 opérateurs pour une implantation au Maroc. Sur le volet formation, le projet d'extension de l'IMA sera activé dans trois semaines et un institut de Middle management et ingénierie est dans le pipe.

60 millions de dollars investis,  140 millions supplémentaires d’ici 2020
Selon le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy, le Maroc se positionne déjà en tant que niche de compétitivité sur la carte aéronautique mondiale. Ph. Saour

Aerospace Meeting a ouvert ses portes hier à Casablanca avec 350 participants représentant 17 pays. Lors de la cérémonie d’ouverture, et devant les représentants de grands avionneurs (5), motoristes et d’équipementiers de rang 1, le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy a souligné que le Maroc se positionnait déjà en tant que niche de compétitivité sur la carte aéronautique mondiale. Et ce n’est pas fini. Les prochaines années s’annoncent riches en projets. À commencer par l’extension de l’usine de Bombardier située dans la plateforme industrielle de Nouasser – Midparc, qui devra avoir lieu dès fin 2015, selon Hamid Benbrahim El-Andaloussi, président du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS).

Les responsables de Bombardier confirment le développement de leurs activités au Maroc sans, pour autant, préciser l’agenda. «Bombardier aéronautique confirme ses engagements d’investissements au Maroc. Sur les 200 millions de dollars prévus à l’horizon 2020 dans le mémorandum d’entente signé avec le gouvernement du Maroc, nous avons investi jusqu’ici 60 millions de dollars. À ce jour, nous comptons 300 collaborateurs essentiellement des employés locaux. Bombardier compte renforcer ses activités. Un projet d’extension est en cours de préparation et nous envisageons d'investir progressivement les 140 millions de dollars restants et porter notre effectif à 850 personnes d’ici 2020», a déclaré au «Matin Eco» le vice-président de Bombardier Maroc (Bombardier Aerospace North Africa) Stephen Orr. Selon lui, le groupe canadien aspire à une industrie aéronautique de calibre mondial au Maroc. La production de Midparc est destinée aux usines de Bombardier situées au Canada, aux États-Unis et en Irlande du Nord pour la fabrication de différents types d’avions, dont la Série CRJ.

Outre Bombardier, Stelia, filiale d’Airbus Group, se développe aussi au Maroc. Elle vient de démarrer la construction de son usine à Midparc qui sera opérationnelle en juillet 2016. À noter que Stelia est issue de la fusion entre Sogerma et Aerolia. Sogerma est déjà implantée à Casablanca à travers sa filiale Maroc Aviation. Aerolia avait, elle, signé en 2014 une convention avec le ministère de l’Industrie pour s’implanter au Maroc en créant une unité de production à Midparc, spécialisée, principalement, dans l’assemblage de gros sous-ensembles et de complexes d’aérostructures, pour un investissement de 40 millions d’euros.

En outre, le géant Safran- présent au Maroc à travers 8 filiales- est en train d’opérer des extensions. De même, des négociations sont en cours avec 20 entreprises/groupes pour une implantation au Maroc. Et ce n’est pas tout. Le projet d’extension de l'Institut de formation aux métiers de l'aéronautique (IMA-Nouaceur) démarrera dans 3 semaines. Le projet, d’un coût de 32 millions de DH, vise à doubler la capacité de formation à environ 1.150 stagiaires par an en 2017, en réponse à la demande en formation de compétences notamment des grands groupes industriels, tels qu’EADS, Safran, Zodiac Aerospace, Matis (Boeing) et Bombardier.

À ce jour, l’IMA, construit et équipé par l’État et géré par le GIMAS, a formé 2.000 personnes. En projet également, un institut spécialisé en Middle management et ingénierie. Les travaux devront commencer prochainement, selon le président du GIMAS. Rappelons que le secteur compte 110 entreprises, réalise un chiffre d’affaires à l’export de 1 milliard de dollars, emploie 11.000 personnes et enregistre un taux de croissance annuel moyen de 17%. D’ici 2020, à travers le déploiement des écosystèmes créés, le Maroc entend doubler le chiffre d’affaires et le nombre des acteurs et tripler les emplois, tout en portant le taux d’intégration local à 35%.

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