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Sensibilisation aux risques sanitaires liés aux épidémies

Coronavirus, grippe, Ebola… Ces maladies n’ont cessé de faire l’actualité ces derniers mois. Le manque de personnel médical capable de fournir une réponse sanitaire appropriée aux épidémies a malheureusement contribué à la sévérité des propagations initiales. Dans ce sens, l’École nationale de santé publique organise un atelier de formation afin de lutter contre ces pandémies et mieux se préparer contre les dangers potentiels.

Sensibilisation aux risques sanitaires liés aux épidémies
Le virus Ebola est une épidémie encore mal maîtrisée.

Le monde vit une époque dans laquelle la circulation d’individus et de marchandises s’accompagne d’une multiplication des risques de transmission des maladies infectieuses. Le coronavirus (SRAS), les pandémies de grippe ou encore la fièvre hémorragique (virus Ebola) révèlent combien le monde est devenu vulnérable. Aujourd’hui, ces risques sanitaires mondiaux imposent un renforcement des systèmes de santé au niveau national et régional. Dans ce sens, le ministère de la Santé et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), organisent un Atelier régional de renforcement des capacités pour la surveillance, la prévention et la lutte contre ses épidémies. Cet atelier de formation assuré jusqu’au 5 mars par l’École nationale de santé publique du Maroc (ENSP) est destiné aux participants de treize pays d’Afrique, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Djibouti, le Gabon, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Sénégal, la Tunisie et le Maroc.

Un accent sera plus particulièrement mis sur le cas d’Ebola. En effet, il est à rappeler que le continent africain est confronté, depuis plus d’une année, à une flambée épidémique causée par le virus Ebola à un niveau sans précédent. «Le virus Ebola, épidémie la plus meurtrière depuis la découverte du virus en 1976, a touché plus de 23.700 personnes et a entrainé plus de 9.600 décès à la date du 25 février 2015», rappelle l’ENSP. La sécurité sanitaire mondiale et en particulier celle du continent africain reste donc toujours menacée.
Face à l’épidémie d’Ebola, la question du degré de préparation des systèmes de santé et de surveillance s’est à nouveau posée. Le manque de personnel médical capable de fournir une réponse sanitaire appropriée aux épidémies a malheureusement contribué à la sévérité des propagations initiales de l’épidémie.
De plus, jamais auparavant le virus Ebola n’avait touché autant d’agents de santé, avec un total de 838 infections et 495 décès, indique l’OMS précisant que cela se produit s’ils ne portent pas un équipement de protection individuelle ou n’appliquent pas convenablement les mesures de lutte contre l’infection pour soigner ces patients.
Par ailleurs, les cas enregistrés en Espagne et aux États-Unis ont montré que même dans les pays développés, les systèmes de santé ne sont pas suffisamment préparés.

«L’épidémie actuelle du virus Ebola a exigé une riposte rapide et soutenue, mais aussi des efforts des pays pour renforcer leurs capacités et leurs systèmes, afin d'être mieux préparés pour l'avenir», indique l’ENSP.
Bien qu’au Maroc, aucun cas n’ait été recensé jusqu'à ce jour, il n’est pas plus à l’abri. «La riposte ne concerne pas uniquement les pays touchés, mais également ceux à haut risque d'importation notamment les pays voisins et ceux ayant des échanges étroits avec les pays touchés», affirme l’ENSP. Il est donc, de ce fait, impératif que les États africains travaillent ensemble sur les faiblesses dans les systèmes qui ont permis à la maladie de progresser d'une épidémie localisée à une menace pour la sécurité mondiale, mais aussi sur les points forts de la riposte qui ont limité une propagation plus rapide d’Ebola. «La première leçon retenue de cette épidémie est la nécessité de renforcer les capacités des ressources humaines à travers la formation et le partage des expériences pour mieux se préparer contre les dangers potentiels futurs», conclut la même source. 

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