L'approche de développement mise en œuvre par le Maroc dans ses provinces du Sud enregistre un succès à tous les niveaux, ont souligné, vendredi soir à Bordeaux, les participants au séminaire international placé sous le thème «Sécurité et développement : le cas du Sahara marocain».
Les intervenants lors de la séance de clôture de cette rencontre, organisée par l'Association Ribat Al Fath et l'Association AGIREP à Bordeaux, en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, ont relevé les efforts considérables déployés par le Maroc pour le développement de ses provinces du Sud.
S'exprimant lors de cette rencontre, le directeur de la diplomatie publique au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Karim Medrek, qui a présidé la séance de clôture, a noté que la situation de blocage dans laquelle se trouve le dossier du conflit artificiel autour du Sahara marocain, entrave la marche de l'Union du Maghreb Arabe et impacte de manière négative la coopération Sud-Sud et méditerranéenne.
Il a, également, rappelé les fondements de la politique étrangère marocaine menée sous l'égide de S.M. le Roi Mohammed VI, tout en passant en revue l'ensemble des éléments du contexte géopolitique de la région sahélo-saharienne.
Les nombreux défis sécuritaires dans cette zone mettent en évidence la nécessité d'une conjugaison des efforts des Etats de la région, a-t-il estimé, mettant l'accent sur le rôle du Maroc qui, attentif aux mutations en cours sur la scène internationale, a renforcé et diversifié ses partenariats notamment avec les pays africains, une orientation qui constitue la meilleure réponse aux défis sécuritaires et de développement auxquels fait face la région, a ajouté Karim Moudrik.
De son coté, Lahcen Mahraoui, membre du Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas) et porte-parole de l'Association des tribus sahraouies marocaines en Europe (ATSME), a fait remarquer que la question de la sécurité et de la stabilité de la région, qui implique la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, constitue une responsabilité commune aux pays de la région qui doivent renforcer leur coopération en matière de sécurité et de renseignement.
Il a, aussi, souligné que la sécurité et la stabilité de la région est tributaire du règlement du conflit du Sahara, un dossier qui concerne non seulement les Marocains mais l'ensemble des Maghrébins et des Méditerranéens.
L'Algérie, qui n'a présenté jusqu'à présent aucune initiative réaliste pour mettre fin à ce conflit régional, fait tout pour contrecarrer la proposition marocaine d'autonomie en affichant son attachement à un référendum que même les Nations unies considèrent comme irréalisable pour des raisons techniques, a-t-il rappelé, notant qu'il s'agit là d'une politique de fuite en avant qui dispense les dirigeants algériens de s'engager sérieusement dans la recherche d'une issue à ce conflit.
Le président du Réseau des compétences françaises d'origine marocaine dans le sud-ouest de la France, Rachid Inan, a indiqué que l'histoire du Maroc puise ses origines des provinces du sud du Royaume, mettant en exergue le développement exceptionnel des infrastructures dans cette région depuis son retour à la mère patrie en 1975 et l'amélioration constante de l'attractivité des provinces du Sud et leur capacité à accueillir des projets industriels et de service.
Il a, dans ce sens, rappelé l'importance des moyens humains et matériels déployés par le Maroc pour moderniser et développer cette région, soulignant que le Royaume a lancé des plans d'investissements d'un montant de 12,5 milliards d'euros pour développer les provinces du Sud et doubler leur PIB en l'espace des dix prochaines années.
Pour sa part, le secrétaire général de la Rabita mohammadia des ouléma, Ahmed Abbadi, a mis en exergue la complémentarité des dimensions économiques, sociales, sécuritaires et religieuses dans la politique du Royaume dans le domaine sécuritaire, ajoutant que cette politique s'appuie sur des fondements solides, notamment l'institution d'Imarat Al-Mouminine, les choix stratégiques du Royaume, l'approche participative et le renforcement des capacités conformément aux Hautes orientations de S.M. le Roi Mohammed VI.
Les participants à ce séminaire ont, en outre, salué les réalisations du Maroc en matière de développement de ses provinces du Sud, ajoutant que le Maroc n'est pas uniquement un pays touristique d'une remarquable beauté mais également l'Etat le plus démocratique dans le monde musulman, grâce à sa Constitution qui assure l'équilibre entre les attributions du Souverain et celles du Parlement et son expérience dans la transition politique.
Ils ont, aussi, rappelé que le Sahara marocain entretenait depuis toujours des relations d'allégeance et de fidélité avec les sultans du Maroc, des rapports qui se sont renforcés avec l'établissement de la dynastie alaouite et se sont traduits par un lien indéfectible entre le Trône et les tribus sahraouies.
Les conférenciers se sont également félicités de la qualité des relations entre la France et le Maroc, relevant que la stratégie d'ouverture sur l'Afrique menée par le Royaume ouvre de nouvelles opportunités pour le partenariat bilatéral.