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Le bouclage financier du parc éolien de Khalladi est dans sa phase finale. Selon nos informations, ce projet d’une puissance de 120 mégawatts (MW), qui sera construit dans la région de Tanger, nécessitera un financement de 1,74 milliard de DH, environ 163 millions d’euros. Il sera développé par des opérateurs privés dans le cadre de la loi 13-09 sur les Énergies renouvelables.
La société de projet est constituée d'un consortium détenu à hauteur de 70% par ACWA Power et 25% par ARIF (un fonds dédié aux projets en infrastructures en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne géré par Infra Invest, spécialiste du Private Equity en Afrique du Nord, relevant de RMA Capital). Les 5% restants sont détenus par UPC Renewables North Africa, filiale d’UPC Renewables. Ce spécialiste international des énergies renouvelables est le promoteur à l’origine du projet. Selon nos informations, il ne reste que la part de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour boucler le financement.
En effet, la BERD doit miser environ 600 millions de DH, soit environ 56 millions d’euros. Les négociations sont jugées à un stade «très avancé». Le prêt devra être approuvé par la BERD le 14 octobre prochain. Outre la BERD, le Fonds pour les technologies propres (Clean Technology Fund - CTF) mobilisera environ 9 millions d’euros. Le reste du financement, soit plus qu’un milliard de DH, sera apporté par une banque marocaine.
Une fois le financement bouclé, les travaux de construction devront démarrer pour une mise en service vers 2016-2017. L’électricité produite par ce parc éolien – 340 GWh par an en moyenne – sera vendue, pour l’essentiel aux industriels, ainsi qu’à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) qui en achètera l’excédent éventuel.
Rappelons qu’en décembre 2013, un don de 960.000 dollars avait été accordé par le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA) afin d'assurer la «bancabilité» du projet éolien Khalladi. Le soutien du SEFA était jugé crucial pour attirer les capitaux nécessaires à la concrétisation de ce projet du secteur privé. Cependant, ce projet a pris beaucoup de retard. Sa mise en service était initialement prévue en juin 2014. Toujours est-il que le promoteur à l’origine du projet avait préparé l’étude d’impact environnemental en juillet 2011 et obtenu l’approbation par le Comité national des études d’impact sur l’environnement en juillet 2012. La validité de l’approbation couvre une période de 5 ans, durant laquelle la construction devra avoir commencé.
Rappelons que le site qui abritera le parc éolien de Khalladi se trouve à environ 15 km à l’est de Tanger sur le long de la crête de Jbel Sendouq. Quelque 40 éoliennes seront installées pour 3 mégawatts chacune. Est également prévue la construction d’une ligne de transmission de 225 kV sur 23 km et d’un poste de transformation destiné à évacuer l'énergie produite vers le réseau interconnecté. Le parc éolien de Khalladi s’inscrit dans le programme marocain d’énergie éolienne qui vise à porter la puissance électrique installée d’origine éolienne à 2.000 MW à l’horizon 2020.
