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Les pilules de 1re et 2e génération fortement recommandées

La Société marocaine de fertilité et de contraception (SMFC) a organisé son 33e Congrès national de fertilité et de contraception du 27 au 29 novembre dernier à Casablanca. Les dernières innovations en matière de reproduction et l’amélioration de la prise en charge des couples infertiles au Maroc étaient à l'ordre du jour.

Les pilules de 1re et 2e génération fortement recommandées
La contraception orale peut représenter un danger pour les femmes.

Fidèle à son engagement, la Société marocaine de fertilité et de contraception continue d’œuvrer pour l’amélioration de la prise en charge des couples infertiles au Maroc. Dans ce sens, celle-ci a décidé d’organiser son trente-troisième Congrès national du 27 au 29 novembre dernier à Casablanca. Les dernières innovations en matière de reproduction humaine pour l’amélioration de la prise en charge des couples infertiles au Maroc constituaient la thématique principale de cette session de formation médicale continue qui a connu la participation d’experts internationaux et nationaux.

L’occasion de voir l’évolution des naissances des «bébés éprouvette», depuis l’introduction au Maroc des premières techniques de procréation médicalement assistée (PMA). «Après son introduction au Maroc il y a 25 ans et malgré des milliers de naissances à son actif, la PMA dans notre pays est encore confinée dans quelques établissements privés et seulement deux CHU. Ainsi, elle reste inaccessible pour de nombreux couples pour des raisons de coût et parfois d’éloignement», constate le Dr Mohamed Bennis, président de la SMFC. Rappelons que 15% des couples au Maroc (soit 2 couples sur 7) pâtissent de difficultés à avoir des enfants et dans 40% des cas la cause est masculine. Par ailleurs, les coûts varient de 25 à 45.000 dirhams au cours d’un seul cycle de procréation, nous apprenait la présidente de l'Association marocaine des aspirants à la maternité et à la paternité (MAPA), Aziza Ghallem, il y a quelque temps. «Le projet de loi encadrant la pratique de la PMA – que tous les spécialistes marocains réclament depuis des années – est à l'ordre du jour, car une fois cette loi adoptée, l’espoir est permis de voir rapidement la mise en place d’une grille de cotation et la prise en charge par l’assurance maladie, afin de donner un deuxième souffle à cette discipline et permettre aux praticiens marocains de relever les défis de demain», a ajouté le Dr Bennis.

La seconde session de ce trente-troisième Congrès national a été consacrée à la contraception orale. Celle-ci s’est déroulée sur deux volets. Le professeur Rachid Bezad, directeur de la maternité des Orangers à Rabat, a choisi d’aborder dans un premier temps le thème de la contraception d’urgence qui est parfaitement disponible dans notre pays. En effet, la contraception d’urgence ou pilule du lendemain est présente sous deux types : le Norlevo (94 DH) et EllaOne (215 DH). Le Norlevo permet de prévenir une grossesse jusqu’à 3 jours après le rapport sexuel non protégé. Quant à la seconde, elle peut être utilisée jusqu’à 5 jours après le rapport. Plus elle est prise rapidement, plus elle est efficace. Grâce à ces méthodes, plus de 9 grossesses sur 10 peuvent être évitées. Le Dr David Serfaty, président de la Société francophone de contraception, s’est quant à lui posé la question de savoir quelle pilule recommander en 2015. «Les résultats des différentes études récentes menées sur la réévaluation de la balance bénéfice/risque de cette catégorie de médicaments démontrent que les femmes utilisant des contraceptifs oraux de troisième et quatrième générations s’exposent à un risque de complications thrombo-veineuses plus élevé que celles qui utilisent les pilules de deuxième génération associées avec un faible dosage en estrogènes (20 microgrammes – µg). Les instances sanitaires internationales dont l'Agence nationale de sécurité du médicament, la Haute Autorité de santé et l’European Medecines Agency (PRAC) sont donc unanimes. Elles recommandent toutes, la prescription et en première intention, d’un contraceptif oral de deuxième génération associé à la dose la plus faible d’estrogènes 20 µg», nous révèle-t-il.

Le ministère de la Santé s’est également rangé de ce côté en recommandant aux médecins spécialistes généralistes et sages-femmes de privilégier systématiquement la prescription aux patientes de pilules contraceptives de première et deuxième génération. 

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