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Une maladie sournoise qui touche plus de 3 millions de Marocains

La Journée internationale du rein, célébrée le jeudi 26 mars de chaque année, vise à sensibiliser la population aux maladies fréquentes et silencieuses liées à l'insuffisance rénale.

Une maladie sournoise qui touche  plus de 3 millions de Marocains
Trois millions de marocains souffriraient d'insuffisance rénale.

Le monde entier a célébré jeudi, la journée internationale du rein, l’occasion de revenir sur la situation des maladies rénales au Maroc. Malheureusement, ce type de pathologie est en constante augmentation. D’après les statistiques, plus de 500 millions de personnes à travers le monde, dont au moins 3 millions au Maroc, ont une insuffisance rénale. Et puisque ce genre de maladie a généralement tendance à évoluer de façon silencieuse, les personnes qui en sont atteintes risquent une maladie rénale chronique. Il s’agit d’une maladie grave qui entraîne une détérioration graduelle et irréversible de la capacité des reins à filtrer le sang et à excréter certaines hormones. Elle découle des complications du diabète, de l'hypertension ou d’autres maladies. «Non détectées, les maladies rénales entrainent une perte progressive de la fonction des reins et vont mener au traitement par dialyse ou greffe du rein. En l'absence de statistiques très précises, on peut avancer des chiffres approximatifs à la fin 2014 de près de 17.000 dialysés dans 200 centres publics et privés, avec 1.200 nouveaux dialysés et aussi près de 400 greffes rénales», souligne Pr Amal Bourquia, néphrologue et présidente de l’Association marocaine de lutte contre les maladies rénales (Reins). Généralement après le diagnostic, qui est souvent tardif, les patients n’ont d’autres choix que de recourir à une dialyse. Malheureusement, cette technique médicale d’épuration du sang coûte très cher, environ 12.000 dirhams par mois.

«À cause du coût très élevé de l’hémodialyse, certains patients se sentent obligés d’abandonner le traitement avec des conséquences terribles sur la santé», déplore Amal Bourquia. «Le traitement des maladies rénales représente une des dépenses les plus importantes pour les organismes de couverture et pour le ministère de la Santé et on prévoit une augmentation rapide de ces dépenses. Certes, il y a des efforts qui sont faits, mais ils restent très insuffisants, en particulier en ce qui concerne la prise en charge des pathologies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle, qui sont les principales causes de l’insuffisance rénale chronique», poursuit la présidente de l’association Reins, qui insiste sur l’importance du traitement efficace des personnes diabétiques et hypertendues pour éviter l’insuffisance rénale. 

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