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L’égalité des sexes au cœur des préoccupations onusiennes

La ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, a exposé, jeudi au siège des Nations unies à New York, les mécanismes nationaux sur la voie de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes.

L’égalité des sexes au cœur des préoccupations onusiennes
Des programmes novateurs du Maroc en matière d'égalité des sexes présentés au siège des Nations unies.

Le Siège des Nations unies à New York accueille jusqu’au 20 mars prochain la 59e session de la Commission de la condition de la femme. L’occasion pour les participants d’examiner, tout au long des deux semaines que dure l’événement, les progrès réalisés en matière d'application de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, 20 ans après son adoption lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Elle mettra aussi en avant les défis actuels affectant la mise en œuvre du Programme d'action, ainsi que les opportunités de réalisation de l'égalité des sexes et d'autonomisation des femmes dans le programme de développement post-2015.

Présente à cette occasion, la ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, a déjà mis en avant les «stratégies et programmes» novateurs développés au Maroc en faveur de l'égalité basée sur l'approche genre et la réduction des inégalités entre les sexes. Elle a, dans ce contexte, souligné qu'aux côtés des institutions traditionnelles, comme le Parlement, les institutions financières internationales (ISI) ont également un rôle très important à jouer, faisant référence au nouveau cadre de partenariat entre les ISI et le Maroc dont la finalité est l'égalité des sexes. Dans ce sens, Mme Hakkaoui a plaidé pour un partenariat responsable entre gouvernement, société civile et institutions financières internationales.

Il est vrai que la femme marocaine souffre encore d’inégalités, à différents niveaux. En matière d’éducation et d’enseignement, le dernier rapport de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) indique que les femmes demeurent les plus touchées par l’analphabétisme avec un taux de 47,6% en 2012, contre 25,3% pour les hommes. Un fossé qui se creuse davantage lorsque l’on compare le milieu urbain et rural. À titre d’exemple, le taux net de scolarisation des filles rurales au niveau de l’enseignement collégial ne dépasse pas 27,2% et chute au taux alarmant de 7% au niveau de l’enseignement secondaire qualifiant au titre de l’année scolaire 2011-2012. Le rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) précise à ce sujet que la durée moyenne de scolarisation des femmes ne dépasse pas les 3,2 ans, contre 5,6 chez les hommes.
Cependant, la plus forte inégalité concerne les salaires. Selon le PNUD, le revenu national brut par habitant des Marocaines est de 3.215 dollars contre 10.692 dollars pour leurs homologues masculins.

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) notait aussi récemment que, sur le marché du travail, 25% des effectifs seulement (tous secteurs confondus) sont féminins. Au niveau des institutions, le Maroc comptabilise 34% de présence féminine, dont 15% ont une prise de décision. S’agissant de la qualité de l’emploi, le sous-emploi toucherait un million d’actives et plus de 20% des actives occupés travailleraient sans rémunération. L’exploitation des petites bonnes est aussi source d’inégalité et un problème encore récurrent dans le Royaume. D’ailleurs, selon les estimations de l’étude commanditée en 2010 par le collectif pour l’éradication du travail des petites bonnes, entre 60 et 80.000 fillettes de moins de 15 ans seraient exploitées dans les foyers. Enfin, le problème lié au mariage des mineures est souvent cité en matière d’inégalité. Selon les statistiques du ministère de la Justice, la proportion de ces mariages est passée de 7% en 2004 à près de 12% en 2013, constituant une discrimination et une violation des droits fondamentaux de ces mineures. 

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