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L'édition de la «Clinton Global Initiative» (CGI) dédiée au Moyen-Orient et à l’Afrique s’est ouverte, mercredi à Marrakech, en présence de nombreux dirigeants de grandes entreprises, de responsables gouvernementaux et de représentants de la société civile venus des quatre coins du monde. Placée sous la thématique «Pour partager les opportunités, les responsabilités et la prospérité du monde entier», cette grand-messe de deux jours a été lancée par l’ancien Président américain et président de CGI, Bill Clinton. L’objectif est de développer de nouvelles formes de partenariat dans l’optique de dynamiser le développement et d’encourager l’esprit d’innovation tant en Afrique qu’au Moyen-Orient.
Cette conférence inaugurale de CGI a démarré par une session plénière intitulée «Ensemble pour la croissance» et animée par l’ancien locataire de la Maison-Blanche qui a d’emblée appelé les gouvernements à travailler en synergie avec le secteur privé et la société civile pour la mise en place d’actions concrètes et innovantes à même d’améliorer les conditions de vie des populations.
Après avoir relevé que l’Afrique et le Moyen-Orient connaissent une croissance soutenue et recèlent de nombreuses potentialités et compétences, M. Clinton a souligné la nécessité de responsabiliser les gouvernements, d’instaurer une culture de coopération, de promouvoir l’emploi et de renforcer les démarches partenariales afin de relever les défis liés notamment à la santé, au chômage des jeunes et à la promotion d’une éducation inclusive.
L’ancien Président américain a, d’autre part, mis en évidence les progrès réalisés par le Maroc et les richesses dont regorge le Royaume, avant de passer en revue certaines actions menées par la CGI dans le continent africain en matière d’éducation, de santé et d’agriculture, notamment au Kenya, en Tanzanie et dans des pays touchés par l’épidémie d’Ebola. «Construisons ensemble l’avenir de l’Afrique et son avenir», a lancé le président de la CGI qui a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de renforcer les capacités des ONG, eu égard à leur rôle de premier plan dans le développement. Par la suite, M. Clinton a présenté le panel de cette session qui est composé de Mo Ibrahim, président et fondateur de la «Mo Ibrahim Foundation», Phuti Mahanyele, directrice générale de «Shanduka Group Ltd» en Afrique du Sud, Nezha Hayat, membre du directoire de la Société Générale Maroc, et K’naan Warsame, artiste somalien installé aux États-Unis.
Les panélistes ont, à cette occasion, donné un aperçu de leurs parcours personnels et des expériences vécues, avant de mettre en exergue le dynamisme de la plateforme africaine des ONG et le rôle clé de la société civile dans l’encadrement de la population locale. Ils ont aussi appelé à mettre à profit le grand potentiel et les énormes richesses dont dispose le continent pour les mettre au service des populations africaines, à renforcer les compétences en matière de lutte contre la corruption, à renforcer les pratiques de bonne gouvernance et à impulser l’implication des femmes dans l’activité économique. Dans son intervention, Mo Ibrahim a également mis en relief les avancées réalisées par le Maroc, sous l’impulsion «d’un jeune monarque très intelligent», alors que Nezha Hayat a affirmé que le secteur bancaire marocain est solide, fiable et est l’un des mieux structurés du continent.
Le choix de Marrakech pour l’organisation de ce forum d’envergure internationale illustre la grande portée des réformes entreprises par le Maroc, son leadership régional et son engagement résolue dans la coopération Sud-Sud. Dans l’esprit de sa devise «Engagements pour l’action», cette importante rencontre est appelée à faire émerger plusieurs projets de développement au profit des pays de la région dans la cadre de partenariats entre porteurs de projets et bailleurs de fonds.
Quatre sessions plénières figurent au programme de cette rencontre. Il s’agit de «Ensemble pour la croissance», «Les défis de l’infrastructure : villes de l’avenir», «Énergie, alimentation et eau» et «Les femmes à la pointe de l’innovation». Fondée en 2005 à l’initiative de Bill Clinton, la CGI rassemble des leaders mondiaux pour mener des réflexions, formuler et mettre en œuvre des solutions innovantes aux problèmes les plus urgents de l’heure.
